Annales des Mines (1865, série 6, volume 7)
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VOYAGE DANS LES :BASSINS
-au-dessus de la mer, et qui est l'analogue de l'ancien lac Halloula, aujourd'hui desséché, dans la partie occidentale de la plaine de la Métidja. Ces traits généraux de ressemblance m'ont parut assez remarquables pour appeler sur eux l'attention du lecteur ; le géologue en est frappé immédiatement. Le massif de l'Edough est remarquable par les gîtes de fer oxydulé qu'il renferme. Deux mines étaient en exploitation lors de mon passage : celle des Kharézas et celle d'Ain Mokra. Une partie des produits des Kharézas est expédiée dans les usines du continent ; une autre partie est vendue à l'usine de l'Alelik, près de Bône, qui fabrique des fontes au bois très-estimées ; un chemin de fer de so. 5oo mètres
sert au transport du minerai à l'aide de locomotives, jusqu'au bord de la Seybouse, où l'on vend ce minerai 12 à 51 francs la tonne. Le gîte de fer magnétique d'Aïn Mara est très-remarquable par son étendue et sa puissance. C'est une couche très-épaisse qui recouvre le flanc sud d'un mamelon, et qui est intercalée entre des couches de micaschiste. La compagnie concessionnaire Se propose de faire un embranchement
de chemin de fer entre le pied du gîte d'Aïn Mokra et la tête duchemin de fer des Kharézas ; il y aura un parcours total de 32 kilomètres en chemin de fer pour amener le minerai jusqu'à la Seybouse, près de la mer; on espère donner ainsi à l'exploitation une extension très,considérable. Il serait à désirer toutefois que plusieurs sondages convenablement espacés dans toute l'étendue du gîte fissent connaître d'une manière certaine la continuité et la bonne qualité du minerai en profondeur. Il y a au cap de Garde; à l'extrémité N. E. du massif de
roches cristallines de l'Edough , une carrière de marbre blanc exploitée autrefois par les Romains, et reprise il y a quelque temps, par des capitalistes français. Les travaux étaient suspendus lors de mon passage.
DU HODNA ET DU SAHARA.
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Le niai-hie est très-répandu au milieu des roches feldspathiques des environs de Bône, il est employé comme pierre
de taille dans les constructions. Il fournit également les gros blocs qui servent à la construction de la jetée du port
de Bône ; un chemin de fer américain amène ces gros blocs jusqu'à la tête de la jetée. On remarque, du reste, avec un vif intérêt le mouvement industriel du port de Bône, chemins .de fer, locomotives, locomobiles, machines à vapeur fixes, exploitations de
mines de fer, de carrières, de marbre, de forêts, hauts fourneaux, commerce de transit important; tout anime ce centre qui paraît appelé à un bel avenir industriel, si une intelligente économie préside à toutes ses entreprises. En me rendant de Bône à Jemmapes, j'ai pu, constater par moi-même les résultats de la pêche qu'on fait dans le lac Fetzara. On retire en abondance de grands barbeaux dont la tête et les issues servent à fabriquer de l'huile de poisson
qui est employée avec succès pour graisser les divers organes des machines; le corps du poisson est salé et expédié ensuite en Europe. Je n'ai pu m'empêcher de comparer le lac Fetzara au lac Halloula, et de regretter qu'on n'ait su tirer aucun parti industriel de la pêche abondante que pouvait fournir ce dernier avant d'entreprendre ment.
son dessèche-
J'ai admiré l'heureux emplacement du village de jem-
mapes, la beauté de ses terres de cultures et les ressources forestières que présentent les montagnes qui entourent ce centre de population. Il y a de plus dans les environs .la mine,de mercure du Djebel Maghzem qui a donné lieu à des travaux considérables et à la création d'une usine de distillation qui fonctionne en ce moment. Entre Jemmapes`et Constantine la route coupe le bassin à lignite du Smendou, bassin dont j'ai déterminé la position
géologique. Ce combustible ne se trouve pas dans le terrain
nummulitique, ainsi que le pensent divers géologues, mais