Annales des Mines (1865, série 6, volume 7)
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DU HODNA ET DU SAHABA.
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VOYAGE DANS LES BASSINS
bien dans le terrain tertiaire supérieur d'eau douce. J'espère pouvoir le démontrer d'une manière positive par les diverses
coupes que j'ai prises sur les lieux. ,
A mon arrivée à Constantine, je me suis empressé de me rendre auprès de M. le général Desvaux, de qui j'ai replu accueil des plus bienveillants et qui a facilité de tout son pouvoir la mission dont j'avais été chargé par S. Exc. le ministre de l'Algérie et des colonies. Grâce aux recommandations pressantes de M. le général Desvaux, j'ai trouvé ,partout aide et protection dans la province de Constantine, et je suis heureux de lui en témoigner ma vive reconnaissance. J'ai étudié Constantine et ses environs, au double point
de vue de la géologie proprement dite et de la recherche des eaux potables, recherche qui, du reste, a été l'objet de ma constante préoccupation depuis mon départ de Bône. Il y a aux environs de Constantine plusieurs terrains d'âges différents, qui sont : le terrain crétacé (craie ch1Oritée, craie blanche) ; des marnes grises qui constituent probablement l'assise supérieure du terrain nummulitique post-pyrénéen ; des grès quartzeux qui représentent l'étage supérieur du terrain nummulitique post-pyrénéen ; le terrain tertiaire supérieur (pliocène d'eau douce) ; des travertins anciens de la période quaternaire ; des travertins modernes. Le rocher de Constantine, si remarquable par les grands escarpements verticaux qui le limitent sur presque tout son pourtour, est exclusivement formé de couches épaisses, ré-
gulières, peu inclinées, de calcaire gris ou noir très-compacte, donnant de très-belles pierres de construction. 'On y trouve des empreintes d'irtoceramus cunciforms. La configuration de ce rocher est le résultat de phénomènes géologiques violents qui ont produit, à, l'est, une grande fracture dans laquelle roule le Rummel à l'ouest, deux grandes fractures avec dénivellation considérable des parois, fractures qui sont de véritables failles formant pour Constantine de formidables remparts naturels.
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La profonde coupure du Rummel sépare le rocher de Constantine du rocher du Djebel Msid, et l'on retrouvé au pied du versant nord du Djebel Msid des failles semblables à celles qui existent sur la partie ouest du rocher de Constantine.
Au sommet du Djebel Msid, par-dessus les couches de la craie ehloritée, on trouve en stratification concordante des calcaires marneux contenant : Micraster brevis, Jaztira quadricostata, fossiles caractéristiques de la craie blanche. Ces calcaires marneux sont recouverts eux-mêmes en strati-
fication discordante par des marnes grises, sans fossiles, s'enfoncent sous les grès nummulitiques du Djebel Ouach, et que je considère comme la base de l'étage nummulitique post-pyrénéen des environs de Constantine. Le terrain tertiaire de cette région est la continuation du bassin tertiaire du Smendou ; il se compose, comme lui, de trois étages principaux en stratification concordante entre
eux : à la base un grand étage de poudingues; au milieu, un étage de marnes grises d'eau douce; au sommet, soit un étage de calcaire d'eau douce, qui s'étend principalement au sud et à l'ouest de Constantine, soit un étage de grès quartzeux tendres jaunâtres, qui s'étend principalement au nord de Constantine. Le poudingue du Koudiat Ati est formé par le poudingue
qui constitue la base du terrain pliocène des environs de Constantine. Sa détermination est importante, parce qu'elle se lie à l'existence et à la continuité des nappes aquifères souterraines.
Les dépôts de travertin ancien de Sidi Mabrouk, de Boa Keira, du Djebel Bergli et de Salah Bey sont tous isolés les uns des autres et à des altitudes différentes. Je les considère comme contemporains et formés par de grandes sources qui devaient exister pendant la période quaternaire. Plusieurs de ces sources sont éteintes aujourd'hui. D'autres ont persisté jusqu'à l'époque actuelle, en baissant de niveau et de