Annales des Mines (1865, série 6, volume 7)
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DE LA PROVINCE D'ALGER.
SOURCES MINÉRALES
goût piquant, fort agréable ; elle est assez fortement acidulée par l'acide carbonique pour faire sauter au bout d'un certain temps le bouchon d'un flacon rempli dans le réservoir. Une première analyse de cette eau a été faite par M. Ma-
rigny qui a trouvé par kilogramme d'eau ig,81o81 de sels divers, parmi lesquels il y a 43736 centimilliÉ,rammes
de carbonate de soude dosé à l'état de neutre. (Voir
le
tableau A, analyse n° 7). Une deuxième analyse faite par M. Millon. pharmacien en chef de l'hôpital du Dey, a donné 3g,1573 de sels divers, parmi lesquels il y a 4678 dimilligrammes de carbonate de soude dosé à l'état de sel neutre. (Voir le tableau A, analyse n° 8.). Les principales différences portent notamment sur le chlore et la soude. Pour la population de Mouzaia-les-Mines, cette eau con-
stitue une boisson agréable au goût, apéritive, relevant les forces digestives déprimées pendant les ardeurs estivales. A Médéab, l'eau jouit de la même réputation ; mais dans les hôpitaux d'Alger l'emploi de cette eau n'a pas produit les mêmes résultats, parce que les bouteilles étaient
mal bouchées : l'acide carbonique libre s'était dégagé en très-grande partie, le fer s'était précipité et la température plus élevée de l'eau prise en boisson hors de la source contribuait à rendre cette eau bien moins agréable au goût. 6° Eaux minérales du Frais-Vallon aux environs d'Alger.
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Elles sont situées à 3 kilomètres S.E. d'Alger, dans la partie inférieure de la vallée. Il y en a deux dans la propriété de
M. Bertorat, une troisième dans la propriété de M. Cal-
mai& et la quatrième dans la propriété de M. Firmin Dufourc, à 15o mètres au delà du café maure du FraisVallon. Elles se trouvent dans une région connue sous le nom d' Oioum Skehakna (les sources chaudes), bien qu'il n'y ait aujourd'hui dans la localité aucune source thermale. On
prétend toutefois qu'il y avait jadis deux sources tièdes taries depuis longues années. La température de ces diverses eaux minérales est peu élevée; elle varie de 170 à 19°,50. La fraîcheur et le goût de ces eaux sont très-appréciées par les promeneurs, surtout lorsqu'ils abordent les sources, de la propriété Bertorat qui sont les plus élevées dans le Frais-Vallon.
D'après les observations de MM. Millon et Bertherand, ces eaux sont douées de certaines propriétés médicales particulières, notamment pour la guérison de la chlorose mais pour se prononcer d'une manière certaine sur la valeur thérapeutique de ces eaux, il serait nécessaire qu'on en fit un emploi médical immédiat , plus varié et plus étendu que celui qu'on a fait jusqu'à ce jour. Plusieurs analyses de ces eauX' ont été faites à diverses
époques par M. Millon et divers agents du service des mines. Elles sont indiquées dans le tableau A, analyses r 9 à 16.
Dans un rapport du 2 août 1858, M. l'ingénieur ordiLe Frais-Vallon est un des ravins qui déchirent le flanc septentrional du massif de roches cristallines de la Bouzaréah et qui communiquent avec la mer après un parcours
très-rapide et accidenté. Il renferme quatre sources minérales dont le débit, très-variable du reste, s'élève à 6 litres par minute pour la plus importante. Ces sources ont été, il y a quelques années, l'objet de l'attention publique et paraissent aujourd'hui complètement vtombées dans l'oubli.
naire Vatonne a décrit la marche suivie dans les analyses. Nous allons en reproduire les principaux passages : Un litre de chaque eau a été évaporé àsec. On a pris le poids des sels desséchés à une température peu supérieure à la température de 1000. Les sels desséchés ont été repris par. l'eau distillée. On a eu soin de laisser les sels digérer pendant vingt-quatre heures pour que toutes les doubles décompositions puissent s'effectuer. Les sels solubles ont été sépa-