Annales des Mines (1865, série 6, volume 7)
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SOURCES MINÉRALES
rés des sels insolubles par filtration. Ces derniers son desséchés et pesés. Par différence, on a donc, le poids des sels solubles ; ceux-ci sont évaporés à sec; on constate s'ils contiennent des carbonates alcalins ou des sels terreux solubles, s'ils rougissent le curcuma et brunissent la teinture rouge du tournesol, enfin s'ils font effervescence aux acides. Les sels insolubles sont dissous dans l'eau régale, évaporés à sec, repris par un acide pour séparer la silice rendue insoluble. On dose ensuite l'oxyde de fer, puis la chaux et la magnésie ; le chlore, l'acide sulfurique; l'acide carbonique total, l'acide carbonique des sels solubles, la
soude, sont l'objet de dosages spéciaux ; la chaux et la magnésie des sels solubles sont recherchées après qu'on a
précipité par l'ammoniaque les phosphates terreux que ce réactif donne dans les sels solubles de l'eau Bernard Caldumbide. Dans le précipité de phosphates on a dosé l'acide phosphorique en formant des aluns ammoniacaux avec les bases terreuses, aluns insolubles dans l'alcool con-
centré qui contient tout l'acide phosphorique. Il est inutile de nous étendre ici sur les procédés de l'analyse elle-même; nous voulons surtout insister sur le soin que nous avons pris pour éviter la présence dans les sels solubles de l'eau, de l'acide carbonique avec les sels de chaux et de magnésie, présence possible si la dessiccation des sels n'est pas poussée assez loin, ou si l'ébullition n'est pas suffisamment prolongée.
Nous avons pensé qu'il ne fallait considérer connue alcalines que les eaux contenant une quantité de carbonate alcalin supérieure à celle nécessaire pour transformer par double décomposition, suivant les lois de Berthollet, tous les sels terreux de l'eau en carbonates insolubles, de telle sorte qu'en reprenant par l'eau distillée les sels desséchés, la partie soluble contînt encore un excès de carbonate al-
calin, et fût exempte de toute base terreuse. Lorsque l'eau examinée (celle de M. Bernard Calcium
OE LA PROVINCE D'ALGER.
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bide est dans ce cas), contenait de la chaux et de la magnésie dans les sels solubles, nous avons cherché dans le tableau des sels à faire figurer ceux que le terrain lavé par les eaux doit inévitablement fournir ; nous avons donc combiné la chaux et la magnésie à l'acide sulfurique, et l'excès de cet acide à la soude ; le sulfate de chaux et de magnésie sont en effet des produits de l'altération des pyrites contenues dans les micaschistes. L'acide sulfurique ou le sulfate de fer provenant de leur décomposition agissant sur les calcaires magnésiens intercalés dans les micaschistes, donnent naissance à des sulfates de chaux et de magnésie, à du carbonate de fer et à du peroxyde de fer ; le talcschiste lui-même contenant beaucoup de magnésie, par sa décomposition sous l'action des agents atmosphériques, se prête à la formation du sulfate de magnésie, par décomposition du sulfate de fer venant de l'altération des pyrites de fer. Les eaux des terrains tertiaires et crétacés contiennent aussi de grandes quantités de sulfate de chaux et quelquefois de magnésie ; la présence du sulfate de chaux s'explique naturellement par les quantités d'amas de gypse d'origine métamorphique ou de cristaux intercalés dans les terrains; pour les eaux des terrains de transition de la Bouzaréah, l'origine du sulfate de chaux, pour être autre, n'en est pas moins certaine. »
« Les quatre eaux du Frais-Vallon contiennent par litre i/lo de litre d'acide carbonique libre ou formant des bicarbonates; elles ne peuvent donc être regardées comme des eaux gazeuses ; elles ne peuvent encore moins être regardées comme ferrugineuses. On ne constate dans les eaux que des traces souvent indosables de peroxyde de fer.; il semble que le fer est introduit dans les eaux à l'état de sulfate venant de l'altération des pyrites de fer. Ce sulfate de fer, si facilement décomposable par les carbonates dissous, par les matières organiques et par l'oxygène de l'air, se décompose aussitôt, déposant du peroxyde de fer le long du