Annales des Mines (1865, série 6, volume 7)
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DE LA PROVINCE D'ALGER.
SOURCES MINÉRALES
On n'a pu mesurer les débits des sources n° i bis et n° Le débit des autres sources est ensemble de 627',61 par minute, soit 101,46 par seconde. Toutes ces eaux se réunissent à l'aval des établissements thermaux, reçoivent encore d'autres affluents et constituent un petit cours d'eau thermal qui pourrait être utilisé plus bas comme force mo-
trice, en raison de la grande hauteur de chute dont
on
pourrait disposer. Les eaux des sources A, n" 1, 5 et o ont été analysées à diverses époques par plusieurs chimistes nous avons réuni tous les résultats dans le même tableau A, analyses n" 26 à 55. En combinant les bases aux acides, d'après les affinités probables, on reconnaît que le poids total des sels par kilogramme d'eau varie de 2'0248 à
2g,7820. 11 se compose de chlorures, sulfates et carbonates, g,
gr.
Le poids des chlorures varie de 0,,011 h à 0,9000 Le poids des sulfates varie de 1,3380 à 1,7800 Le poids des carbonates varie de 0,065o à o,5366
Ces eaux ne renferment pas de sulfures ni de nitrates. Elles contiennent de minimes proportions d'oxyde de fer et de silice gélatineuse libre. La composition d'une même source n'est pas constante. Elle varie légèrement avec les saisons. Ainsi, pour la source A, 'le poids total des sels varie de 2,1248 à 2g,59o. Les sources A, n" i et i o, recueillies le 26 septembre 1859, ont une composition presque identique; de telle sorte qu'une même source prise à des époques différentes présente des différences de composition plus fortes que des sources différentes considérées à la même époque. Les températures cl' une même source présentent également, suivant les époques, des différences de 2 à 3 degrés. La source n° 5 diffère des autres en ce qu'elle est la plus riche en carbonates de chaux et de magnésie ; elle en contient de og,532o à og,3566 par kilogramme d'eau, d'où l'on
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pourrait conclure que les sources anciennes, qui ont déposé le travertin du plateau d'Aquac Calidoe, étaient plus chargées de carbonates terreux que les sources actuelles. Quoi qu'il en soit, il est incontestable qu'autrefois les sources thermales jaillissaient à un niveau beaucoup plus élevé qu'aujourd'hui et qu'elles avaient un débit bien plus considérable. Cette diminution de la puissance ascensionnelle et du débit est liée sans doute aux tremblements de terre qui sont très-fréquents à Hanunam-Rira. Ils y acquièrent une intensité-qu'ils n'ont pas à Milianah, bien que cette 'ville soit située, par rapport au massif des deux zaccars, à peu près dans la même situation que les eaux chaudes. Depuis qu'un établissement thermal a été construit à HammamMira par l'autorité militaire pour les besoins de nos soldats, ou a eu l'occasion de constater plusieurs fois les perturbations causées par des tremblements de terre sur le régime des sources.
Dans une notice fort intéressante, rédigée le 9 septembre 1863, sur les eaux thermale 's de Hammam-Rhira, par H. Tellier, médecin en chef de l'hôpital militaitie de Elianah, on trouve les renseignements suivants sur l'action que les tremblements de terre produisent sur ces eaux thermales
« J'ai dit que ces sources s'étaient fait jour à des époques « diverses, et en effet, l'une d'elles, sulfureuse et peut-être « ferrugineuse aussi, abandonnée au milieu des ruines « romaines, a de la tendance à se tarir, ce qui serait fâ« cheux, car sa température à l'air libre approche 70 de« grés, si elle ne les dépasse (c'est la soupée n° 5 indiquée (plus haut). Une autre source (source n° 5 bis) a jailli tout «à. coup, non loin de celle-ci, en novembre 1862, après « un tremblement de terre, lançant jusqu'à 5 mètres au« dessus du sol
un jet d'eau sulfureuse d'une température
« élevée, perdant ensuite peu à peu' de sa force de projec-
« tien au point qu'elle n'a plus été trouvée par moi, qua-