Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1865, série 6, volume 7)

SOURCES MINÉRALES

DE LA PROVINCE D'ALGER.

loin. En outre, M. le docteur Feuillet déclare que les environs de Rovigo sont décimés par les fièvres. Deuxième avis. - Il est possible de construire à liasse. mam-Melouan un établissement thermal qui se trouve dans de bonnes conditions de salubrité et de prospérité. La commission de 1854 propose de Construire un établis. sement définitif, mais cependant qui n'entraîne pas à des dépenses considérables. M. le docteur Feuillet, au contraire, convaincu del'efficacité des eaux de Hammam-Melouan et du brillant avenir qui leur est réservé, demande à construire un établissement grandiose auquel il consacrera 2 millions de francs, si c'est nécessaire.

Troisième avis. - Dans l'incertitude où l'on est sur la salubrité de la vallée de Hammam-Melouan, sur l'efficacité de ses eaux et l'avenir qui leur est réservé, il convient de construire sur place un établissement thermal essentielle-

ment provisoire. C'est l'avis de M. Hardy, ingénieur des ponts et chaussées, qui a présenté un projet à l'appui, et c'est celui de la commission supérieure des routes et ponts. En présence des divergences de tous ces avis, nous avons dû rechercher sur place si, malgré les travaux de nos de-

vanciers, la question du meilleur parti à tirer des eau thermales de Hammam-Melouan avait été étudiée d'une manière complète. A cet effet, nous avons fait une étude des lieux aussi détaillée que possible. Nous avons recueilli des

échantillons des diverses sources minérales, des eaux de fllarrach et de ses affluents, à différentes époques de l'année, et toutes ces eaux ont été analysées au laboratoire da service des mines. Nous allons faire connaître les résultats auxquels nous sommes parvenu. On observe trois sources thermales principales, dont les

points d'émergence sont au pied du coteau crétacé

ab

(fig. 8, Pl. II) de Hammam-Melouan, au milieu, des débris schisteux be tombés des flancs de ce coteau. En aval des

sources,

il y a un plateau insubmersible cd

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élevé de

mètres environ au-dessus du niveau de l'Harrach gh. Io est formé d'alluvions schisteuses anciennes, déposées par fllarracla et recouvertes par une couche de orn,5o environ d'épaisseur d'une sorte de travertin, terreux, jaunâtre, déposé par les eaux des sources. La partie inférieure de cette source est un peu argileuse, grisâtre, etcontient des têts écrasés de petites planorbes, avec de nombreux débris de végétaux carbonisés. Ce premier plateau a une largeur moyenne d'environ 45 mètres. Au-dessous se trouve un deuxième plateau cf qui est élevé de 5 à 6 mètres au-dessus du niveau des basses eaux de la rivière et qui peut être recouvert par cette dernière dans les grandes crues. Sur la rive droite se montrent des couches de poudingue tertiaire

moyen à ciment rougeâtre, de telle sorte que le plateau alluvien de Hammam-Melouan cache la ligne de contact du terrain tertiaire et du terrain crétacé. Toutefois la hauteur des points d'émergence des sources situées au-dessus de ce

plateau, hauteur qui varie de u à 5 mètres, indique que ces sources surgissent à travers le terrain crétacé, en place, sous des débris tombés des parties hautes de la montagne. Les sources thermales de Hammam-Melouan vont se jeter chacune séparément sur le plateau alluvien inférieur cf où elles produisent des flaques plus ou moins étendues et des

elles se réunissent ensuite en un seul cours d'eau et vont se jeter dans la rive droite de parties marécageuses ;

Fllarrach, après un trajet d'environ 800 mètres. Le 8 juin 1859, ce cours d'eau avait une température de i8 degrés à 5 heures 45 minutes du matin. Son débit était d'environ

2

litres à la seconde. L'eau avait un goût fran-

chement salé,

et l'on observait sur les bords de son lit

quelques efflorescences salines blanches, mais aucune trace de dépôt ocracé. La source principale de Hammam-Melouan est celle qui alimente la piscine du marabout de Sidi-Soliman.