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Annales des Mines (1865, série 6, volume 7)

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DE LA PROVINCE D'ALGER.

SOURCES MINÉRALES

le transport des eaux à une distance d'environ 7.000 mètres. Cette perte serait d'au moins' 1",6o par kilomètre, dans une conduite en bois, et de ii°,2o pour 7 kilomètres. La température des eaux de Sidi-Soliman étant au maximum de 42° pendant le jour, s'abaisserait à 500,80 auprès de Rovigo, et ne pourrait servir à administrer des bains sans un échauffe-

ment préalable. Ce serait donc là une source de dépense continuelle pour l'établissement thermal ; et, du reste, qui peut affirmer, sans des expériences qui n'ont pas été faites, que l'eau réchauffée artificiellement jouira des mêmes pro-

priétés médicales que l'eau suréchauffée naturellement? Aussi l'Académie impériale de médecine condamne en prin-

cipe le transport des eaux chaudes hors de la gorge de l'Harrach, puisqu'elle demande que l'on recherche en premier lieu si l'on ne pourrait pas, en dépensant les sommes qu'exigerait la conduite des eaux, assainir la localité et la rendre convenable pour un établissement thermal. Nous avons montré, dans ce qui précède, qu'on avait supposé à tort que le transport des eaux n'altérait pas leur nature et, par suite, leurs propriétés médicales. Ce transport fait perdre les gaz et les matières gélatineuses ocracées et arsenicales, et il oblige à mélanger des eaux qui jouissent des propriétés spéciales, puisque toutes les sources ne sont pas gazeuses. On pourrait obvier à l'inconvénient du mélange en faisant une conduite pour chaque source; mais

alors la dépense, qui est déjà fort grande, serait encore augmentée. D'après les expériences de M. Tripier, la salure des eaux de Hammam-IVIelouan varie, suivant les saisons, de 28

32 grammes de sels divers par kilogramme d'eau ; s'affaiblit par l'action des pluies.

elle

Les diverses analyses de M. de Marigny prouvent également que la composition des diverses eaux minérales de Hammam-Melouan varie avec les saisons. Si l'on considère

les eaux recueillies dans l'année 1859, le 7 juin et le

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20 septembre, on reconnaît que, pour la source du mara-

bout de Sidi-Soliman et pour la source de la piscine européenne, la quantité totale des sels va en diminuant à mesure

qu'on approche de la fin de la saison sèche. Ce résultat paraîtra extraordinaire au premier abord ; cependant il est facile de s'en rendre compte. Les sources thermales viennent sans doute d'une grande profondeur; comme toutes les autres sources, elles sont alimentées par les eaux superficielles qui p4nètrent à travers les fissures des roches. On comprend dès lors que l'abondance des pluies puisse influencer la composition chimique des SOLII-Ces et diminuer

le poids total de la masse saline en dissolution par kilogramme d'eau ; mais, en raison du temps nécessaire aux eaux superficielles pour arriver dans les profondeurs où elles acquièrent la température et la composition des sources thermales, et en raison du temps nécessaire pour remonter

jusqu'à la surface du sol, à une distance plus ou moins considérable des points d'infiltration , plusieurs mois peuvent s'écouler, de telle sorte que l'eau que l'on recueille à la fin de la saison sèche peut résulter de l'eau qui a pénétré dans le sol au moment dela saison des pluies qui a précédé. Dès lors le poids total des matières salines sera plus faible dans l'eau thermale à la fin de la saison sèche qu'au commencement de cette saison. Au mois de janvier 1854, l'eau du marabout de Sidi-Soliman contenait 50g,05 19 de matières salines par kilogramme. Ce nombre est à peu près le même

que celui trouvé par M. Tripier au mois d'août 18... et celui trouvé par M. de Marigny le 7 juin 1859; cela indique dans la composition de cette eau thermale de légères variations dont la loi n'est *pas bien connue. Les variations de compositions de l'eau de la piscine des Européens sont un peu moins grandes que celles de l'eau du marabout de Sidi-Soliman. Les variations de composition de l'eau de la source du Milieu à Hammam-Melouan , indiquées par les analyses