Annales des Mines (1865, série 6, volume 7)
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EXTRAITS DE CHIMIE. 518 jourd'hui moins pulvérisées qu'autrefois ; la houille notamment
n'est plus employée en poussière, mais bien en fragments de moyenne grosseur; entre autres avantages qui en dérivent, la soude brute est obtenue en blocs poreux, plus faciles à lessiver (*). M. Chandelon décrit une opération anglaise, à titre d'exemple : La charge comprend nAPPORT Sulfate de soude, 3 cwts Calcaire en fragments de 2 à 3 centimètres Houille menue Poids total
kil. 152,3 158,7 92,0 403,0
Durée totaLe
319 arrêté dans la position voulue. La rotation se fait sur quatre galets,
dont deux moteurs. En deux heures un pareil four élabore une charge correspondante à Jit. cwts 71 kilos de sulfate de soude 8.55 kilos par vit-quatre heures). (I-Iofmann.)
a 100 p. sulfate. 100
Sel de soude, cristaux de soude;
104,13 60,4
MM. j3ALARD., HOMINIV et COANDELON.
(Sole de 10 mètres
quarrés.)
On fait 15 cuites en vingt-quatre heures, c'est-à dire que l'on décompose i5 x 152,3= 1.980 kilos de sulfate de soude. D'après les nombres indiqués, je pense pouvoir fractionner l'opération de la manière suivante : ocnÉes. La matière, échauffée sur 'le gradin supérieur, est amenée sur la yole proprement dite. Elle y passe d'abord L'ouvrier pousse le feu; la charge devient semi-fluide. Le brassage est fait énergiquement jusqu'à fusion complète On procède vivement au déchargement, puis on fait descendre les matières du gradin sur la sole et l'on introduit une nouvelle charge sur le gradin
TRAVAUX DE 186.2, 1865 ET 1864.
minutes, 60
30 à
35
tu
5
à
10
i heure 50 minutes.
Four tournant. - Dès '855 MM. G. Elliot et 'W. Russel ont bre-
à veté une disposition propre à substituer une force mécanique l'ouvrier du four à soude (**); plus récemment MM. Stevenson et Williamson reprenant la même idée, ont installé un nouveau type d'appareil à l'usine de Jarrow, South-Shield. horiLe four tournant se compose d'un cylindre en fonte disposé diamètre 7' 6= = 5-,553; son zontalement; sa longueur est de des briques de gll = il est garni intérieurement avec
nm,285 :
om,228; chaque fond est percé d'une ouverture circulaire d'environ est n' = o ,6o pour le passage des flammes. Au milieu du cylindresupétombe d'une trémie ménagée une porte en fer ; la charge y est rieure; la soude brute s'écoule par en bas, lorsque le cylindre résultats (*) Il est évident que le 'volume des matières influe beaucoup sur les exdéfinitifs de la réaction; la belle étude de M. Scheurer-Kestner (S t, i. de ces influence. L. M. traits) permet de, se rendre compte de cette ,à Glas(**) En 1855 j'ai Nu un de ces fours tournant dans l'usine de M. l'enflant gow; on n'en était pas satisfait. L. M.
>Les soudes brutes anglaises sont généralement plus noires que les nôtres; le charbon y domine un peu, elles paraissent plus sulfureuses. La lixiviation se fait actuellement presque partout d'après la méthode de circulation des liquides, sans déplacement de matière solide; les Anglais l'accélèrent en employant de l'eau à Une température plus élevée et obtiennent ainsi des lessives plus concentrées et mieux préparées pour l'évaporation ; en revanche la proportion de sulfure y est plus grande qu'en France, d'une part à cause de la température des liquides, de l'autre parce que la soude brute est elle-même sulfureuse. (B.) Les lessives prêtes pour l'évaporation sont à une densité de 1,57 à 1,286; elles contiennent pour Io° p. de liquide environ 15,5 p. de soude réelle. (II.)
En France elles sont d'abord concentrées dans des chaudières en tôle, chauffées par les chaleurs Qerdues, puis sont écoulées dans mi four à réverbère où elles s'évaporent, se dessèchent et se carbonatent dans une même opération. Les sels de soude obtenus ainsi idirec,tement ont des titres variables ; à Salyndres ils atteignent
richesse alcaline exceptionnelle due à une forte proportion de soude caustique et .à l'absence des sels étrangers. (B.) En Angleterre, le four à réverbère reçoit, non pas des liquides conç,entrès, mais bien les produits solides de l'évaporation ; est conduite de deux manières io Les flammeE.; perdues du four à soude arrivent à la surface de la lessive, contenue dans une chaudière en tôle de o,50 de profondeur que recouvre une voûte en briques très-surbaissée. Au
contact des gaz des foyers non-seulement la soude caustique se carbonate, mais l'acide sulfureux produit par la combustion de houilles pyriteuses fait du sulfite qui se change ultérieurement en
sulfate.
2° Les chaudières sont chauffées par le fond; cette disposition