Annales des Mines (1865, série 6, volume 7)
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OPÉRATLONS INSALUBRES POUR LES OUVRIERS.
hors. L'aspiration est également réglée « à volonté. Devant
chaque rangée de séchoirs court un petit chemin de fer venant de l'atelier de fusion et se rendant au bâtiment d'expédition. Un cIrriot en fer reçoit la pâte toute préparée et la présente successivetnent devant les séchoirs. A chaque point de stationnement un orifice d'aspiration pratiqué dans
le sol entraîne les vapeurs au carnau. Le trempage se fait rapidetnent et les cadres sont aussitôt placés dans les séchoirs, dont les portes en fer sont soigneusement refermées. Le milieu de la salle est réservé à la mise en boîtes.
Sous les tables sont pareillement ménagées des bouches d'aspiration. Enfin les boîtes terminées sont chargées en wagon et transportées au lieu d'expédition. Vu la rapidité des opérations, le très-court séjour du phosphore dans la salle et l'énergie de l'aérage, on peut espérer que cet atelier sera à peu près exempt d'inconvénients. Du reste, M. Genis 'este décidé à accroître la puissance de la ventilation jusqu'à ce que la salle soit tout à fait assainie. Ce 1.12l établissement commence sa fabrication sur le pied
de 5 millions d'allumettes par jour. On compte quadrupler plus tard ce chiffre et substituer graduellement au phosphore blanc le phosphore amorphe ou même les pâtes nonphosphorées. Folminare de mercure. -- L'école de pyrotechnie d'Anvers (autrefois à Liége) emploie pour la préparation de ce produit un appareil dû à M. Chandelon, professeur à l'Uni-
versité de Liége , et qui atteint très-bien le double but que s'était proposé son auteur, savoir prévenir les fuites
de gaz à travers les joints des tourilles ; dispenser de l'usage
du siphon ou du démontage des pièces pour l'extraction des liqueurs obtenues. On sait en effet que la nature vénéneuse des produits rend cette dernière opération très- dangereuse pour les ouvriers. L'appareil d'Anvers est ainsi constitué (Pl. IV, fig. 5 et 4):
FULMINATE DE MERCURE.
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Deux ballons en verre à épaisses parois d'une capacité de 4o à 5à litres, reçoivent les matières premières. La partie supérieure du col porte un collier en bois, recouvert d'une feuille de plomb, lequel s'adapte à frottement avec le tuyau formant l'origine du condenseur. Celui-ci se compose d'une dizaine de tourilles en grès, de 90 litres de capacité environ, dont la dernière communique à un tuyau fixe qui entraîne dans la cheminée les vapeurs non condensées. Tous les colliers de joints sont munis d'une rainure, faisant fermeture hydraulique, dans- laquelle on a soin de renouveler l'eau froide à mesure que celle-ci s'égoutte graduellement dans l'intérieur des bonbonnes. Enfin chaque vase porte à sa partie inférieure .un robinet qui déverse les liquides de condensation dans un conduit en grès placé sous le sol de l'atelier et débouchant au bac saturer eti plein air. Les deux ballons sont chargés à tour de rôle. Quand la réaction engagée dans l'un d'eux est terminée, on détache
le tube qui s'implante sur la première bonbonne à condenser; on bouche avec soin l'orifice ainsi découvert et on commence une nouvelle réaction dans l'autre ballon. De la sorte le travail est à peu près continu, sans que jamais pourtant on livre passage aux vapeurs dans l'atelier. Chlorure de chaux, blauchimeUi ou chlore. - Les chambres à fabriquer ,le chlorure, en Belgique et en Prusse, ne sont pas en général disposées de manière à ce que les ouvriers y pénètrent pour faire le chargement ou le déchargement. Le travail s'effectue du dehors, au moyen d'instruments convenables ; dès lors il y a beaucoup moins de danger. Toutefois, on doit tendre à ce que les chambres soient aussi exemptes que possible de chlore au moment de l'ouverture.
Chez M. Kutnps, à Bruxelles, dont la fabrique esî d'ailleurs parfaitement tenue, on résout simplement le problème
en ayànt une chambre supplémentaire, ce qui permet de