Annales des Mines (1865, série 6, volume 7)
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INFECTION DE L'ATMOSPHÈRE GÉNÉRALE.
ACIDE SILLFDRECX.
grillée dans un vaste four à moufle de 26 mètres de long, sur la sole duquel le minerai est disposé en trois tas dis-
tincts, situés chacun devant une porte de chargement. L'opération est conduite .de manière à ce qu'il y ait toujours au moins un tas au repos pendant qu'on ringarde
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Le troisième mode d'absorption, au moyen d'une réaction sur des oxydes métalliques, est pratiqué chez M. lihodius, à Linz (Prusse rhénane). Le minerai est grillé comme précédemment dans un four à courant d'air force, mais les dispositions sont notablement différentes (Pl. VI, fig. 5 à 7). Le
les autres. 'On prévient ainsi le trop grand excès d'air qui s'introduirait si toutes les portes étaient simultanément ouvertes, ce qui entraverait la marche des chambres de plomb
massif du four est divisé en neuf compartiments, par des
dans lesquelles les gaz sont conduits. Par ce premier grillage, la blende abandonne environ la moitié de son
avec les précédents, sont consacrés aux foyers, dont les flammes circulent de bas en haut par une série de carnaux
soufre, qui est converti en acide sulfurique. Pour expulser le soufre restant, il est nécessaire de recourir à une température plus élevée. La sole est pourvue d'orifices par lesquels le minerai est précipité dans trois fours à réverbère situés au-dessous, dont les flammes servent à chauffer la moufle où s'effectue le grillage. Les gaz de cette seconde opération sont perdus pour les chambres et
horizontaux, et chauffent le minerai par le rayonnement des
vont droit à la cheminée. En Saxe, où les inconvénients dus au traitement des sulfures étaient très-sensibles, les industriels se sont vus contraints d'absorber leur acide: On y emploie assez fréquem-
cloisons verticales en maçonnerie. Quatre de Ces .comparti-ments reçoivent le minerai ; les cinq autres qui alternee
La matière parois.
sulfureuse est distribuée en faibles couches sur des étagères entre lesquelles des tuyères soufflent l'air
à une pression convenable. Les gaz, ainsi distincts des flammes, se rendent dans un large carnau en maçonnerie où ils sont rencontrés par un jet de vapeur provenant de générateurs situés au-dessus .du massif et chauffés par les flammes perdues. Le courant débouche dans un bassin on s'accomplit la réaction qui constitue la partie originale du_ système. Ge bassin, d'une superficie de 36 mètres car-
ment un four à courant d'air forcé (Pl. VI, fig. 4). C'est une sorte de chambre close garnie d'étagères à claire-
rés, est rempli de minerai grillé sur une épaisseur de
voie en briques réfractaires ; le minerai broyé est introduit
ménageant un vide de 5o centimètres au-dessous de la
par le haut et tombe successivement d'une étagère sur l'autre, à travers les vides. Sous l'influence du courant
charge. C'est dans ce vide que se répand le mélange de gaz sulfureux et de vapeur d'eau, pour de là s'infiltrer à travers le minerai. Au contact des oxydes métalliques, la réaction se fait : l'acide sulfureux se transforme en acide sulfurique, et l'on obtient des sulfates. 'Au bout de huit jours l'attaque est complète ; on retire les .matériaux et l'on met en service un autre bassin. Par ce procédé, applicable à diverses sortes de sulfures, on a pu traiter utilement par voie humide des minerais contenant f et demi à 2 p. 100 de cuivre,. Les minerais riches servent ainsi à traiter les minerais pauvres.
d'air ascendant, lancé à une haute température, le minerai se grille et descend à la partie inférieure, d'où on le retire.
La totalité du soufre est expulsée et convertie en acide sulfurique dans les chambres de plomb. Le procédé est applicable à toutes sortes de sulfures métalliques.
A Borbeck, près Mulheim, la Compagnie de la
Vieille
Montagne étudie en ce moment des dispositions ayant pour objet d'utiliser d'une semblable manière l'acide sulfureux de ses blendes.
75 centimètres, supporté par un double fond à claire-voie
Quant à l'absorption même de l'acide sulfureux, elle est