Annales des Mines (1865, série 6, volume 7)
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DIVERS.
INFECTION DES ATMOSPHÈRES LIMITÉES.
La difficulté de ventiler Abattoirs, étables, écuries, etc. convenablement ces établissements au milieu des Villes, et
surtout la grande quantité de gaz qui s'y développent, les placent plus ou moins dans le cas des locaux à atmosphère limitée. Les moyens généraux d'assainissement sont à peu près les mêmes partout et on les retrouve plus ou moins indiqués dans les règlements édictés par les autorités locales.. Nous reproduisons à la Note h, à titre de spécimen, les dispositions qui régissent actuellement les vacheries de plusieurs villes de Belgique (). Quant aux abattoirs, ils ne sont habituellement soumis à aucun règlement spécial, étant exploités par l'autorité communale elle-même. Ils sont
simplement soumis à la surveillance de l'architecte ou de l'ingénieur de la ville. Les moyens chimiques , destinés à prévenir l'infection en agissant directement sur les matières organiques,
sont encore peu répandus. Le réactif dont on s'est le plus occupé dans ces dernières années est le perchlorure de fer, préconisé par le Br Kcene , qui a pris des brevets en Belgique et en Angleterre. Ce chimiste a fait de nombreuses expériences, desquelles il conclut qu'une
faible quantité de cet agent répandu sur les matières des écuries, des étables, etc., en 'combat la putréfaction et laisse en même temps subsister toutes les propriétés fertilisantes de l'engrais. Il va même plus loin et affirme que l'engrais, ainsi traité, a plus de valeur, parce que les principes volatils sont fixés sans devenir pour cela moins assimilables aux plantes. Il cite notamment à l'appui de ses assertions ce fait, que des cultivateurs de Campenhout sont venus en grand nombre chercher à Bruxelles
des engrais désinfectés qui leur ont paru supérieurs aux engrais ordinaires. Nous reproduisons à la Note i les con(*) Le procédé de ventilation décrit clans ce règlement est usité dans plusieurs autres sortes d'établissements.
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clusions de la commission supérieure, chargée d'étudier la question de l'assainissement de Bruxelles, laquelle a cru devoir donner récemment sa pleine approbation aux procédés- du Dr Kcene. Si cette manière de voir était confirmée
par la pratique, il s'ensuivrait que la désinfection de plusieurs sortes d'atmosphères limitées pourrait être obte, nue d'une manière tout .à fait économique et peut-être même
pécuniairement avantageuse (*). Il suffirait, par exemple, d'humecter de temps en temps la litière des étables avec une solution de perchlorure, et- l'on produirait des effets analogues à ceux qu'on a réalisés en Angleterre avec la poudre Mac Dougall.
Divers. - Bien de particulier à dire sur l'assainissement d'autres lieux, tels que fosses et caveaux funéraires,
caves d'habitation, etc. Les sépultures étant pratiquées extra muros, du moins dans toutes les grandes villes, il n'y a pas cet encombrement de cadavres qui exige dans certains pays des mesures de salubrité spéciales. On ne prend donc que les précautions ordinaires consistant, par exemple, à ouvrir les caveaux quelque' temps à l'avance et à en essayer l'atmosphère par une chandelle en ignition. En ce qui concerne les caves d'habitation, elles sont encore .en trop petit nombre pour avoir fixé l'attention publique. A Bruxelles seulement la cherté croissante des loyers com-
mence à en étendre l'emploi; mais la municipalité s'est bornée jusqu'ici à intervenir dans des cas particuliers pour provoquer des dispositions plus conformes aux règles de l'hygiène.
(*) Depuis plusieurs années, M. le docteur licone s'est principalement préoccupé de la fabrication, à bon marché, du perchlorure de fer. Il est parvenu à l'obtenir à raison de 5 francs les Ioo kilogrammes, et il n'hésite pas à dire qu'on l'aura à beaucoup meilleur compte lorsque, par suite de la consommation en grand, ce produit sera devenu une annexe de la fabrication du sulfate de soude.