Annales des Mines (1865, série 6, volume 7)
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INFECTION DES EAUX.
On applique en ce moment chez M. Godin, à Stolberg, un brevet wurtembourgeois (*) qui permet, à ce qu'il parait, d'exploiter le soufre avantageusement. M. Godin en fait usage, non-seulement pour ses marcs de soude, mais aussi pour les résidus analogues auxquels donne lieu la fabrica
tion du chlorure de barium. Il est en pourparler pour le même objet avec diverses fabriques de soude de Belgique. Le soufre est obtenu en belles masses cristallisées. Disons toutefois que ce procédé est loin d'être entièrement satis-
PAPETERIES.
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dans les conditions les moins défavorables possibles. A Worms, on les fait absorber par un banc crayeux ; à Heilbronn, on les envoie au milieu du Necker, dont l'eau trèsfortement calcaire sature promptement l'excès d'acide, sans
que les poissons en aient aucunement souffert ; à Mannheim, on construit un canal souterrain de 1.5oo mètres pour les rejeter dans la rivière, etc.
Fabriques de couleurs, teintureries. - En général les
ture même des opérations, de laisser préalablement les
matières colorantes vont aux cours d'eau sans être préalablement dénaturées. Toutefois on commence à se préoccuper des fabriques de rouge d'aniline, qui se sont multipliées en Allemagne depuis quelques années, et qui produisent,
marcs s' effleurir à l'air pendant deux mois pour déterminer une combustion partielle.
comme on sait, des résidus d'arséniate et d'arsénite de soude. Il y a déjà eu, dans les environs de Cologne et de
L'acide chlorhydrique faible, qu'on obtient avec certains modes de condensation et qu'on ne peut utiliser convena-
Barmen, de fâcheux accidents par suite de l'empoisonnement des puits. Un des procédés recommandés consiste à transformer les sels de soude en sels de chaux, et à envoyer ces substances peu solubles au sein d'une masse d'eau cou-
faisant pour la salubrité, car, d'une part, on ne retire pasla moitié du soufre, et d'autre part on est obligé, par la na-
blement, embarrasse souvent les usines. Les unes, les mieux inspirées, cherchent à prévenir le mal en modifiant
leur système de condenseurs ; les autres recourent à des expédients variables selon les lieux. Ainsi M. Kmnps, Bruxelles, neutralise préalablement l'acide par le calcaire, ou plutôt il condense les restes du dégagement gazeux dans un lait de chaux ; M. Del Marmol, à Védrin, se borne à l'envoyer dans des bancs calcaires, éloignés de toute habi-
tation, etc. Quant à l'acide fort, on tend de plus en plus à l'utiliser pour la préparation de produits secondaires. Les résidus de la fabrication du chlore sont perdus partout, hormis chez M. Kumps, qui revivifie le manganèse par un procédé analogue à celui de M. Tennant, à Glasgow.
rante.
A Dusseldorf, des circonstances spéciales ont fait chercher un remède aux inconvénients des teintureries. Ces établissements, très-nombreux dans la ville, ont infecté la Dussel, qui est un des agréments du grand parc public. Le poisson a disparu et les mauvaises odeurs se font sentir au milieu des promenades. On a opéré divers essais pour dénaturer les résidus avec la chaux, mais l'application ne s'est pas généralisée. Actuellement plusieurs industriels font séjourner les eaux clans des bassins, d'où elles s'écoulent à travers des
barrages filtrants en charbon. Ce moyen a été reconnu
Les liqueurs évacuées sont neutres et formées essentiellement de chlorure calcique. Dans les autres fabriques, on s'est seulement préoccupé d'expulser les résidus acides
insuffisant, d'autant plus que pendant la nuit on ne se fait pas faute, pour accélérer la vidange, de faire passer les eaux par-dessus les barrages.
(*) Les inventeurs n'étant pas encore brevetés en France, tiennent leur procédé secret..
concerne les eaux de lessivage des chiffons et les eaux de lavage provenant du collage des papiers. Mais une fabrica-
Papeteries. - Rien de sérieux n'est pratiqué en ce qui