Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1865, série 6, volume 7)

INFECTION DES EAUX.

FABRIQUES DE COLLE, DE GÉLATINE, ETC.

tion nouvelle, celle du papier à là paille, donne naissance

sont perdues chez MM. Sirtaine et Mélen, sont utilisées en partie chez M. Victor Grenade. La laine, au sortir de la cuve

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à une corruption particulière due à la soude. Les cours d' eau , sans devenir précisément très-insalubres, prennent un aspect savonneux qui rebute même les animaux. M. Go.. din, qui a introduit cette nouvelle industrie dans sa grande papeterie de Huy, étudie un procédé radical. Il se propose d'extraire la totalité de la soude des eaux de lavage : déjà il en retire environ la Moitié en opérant sur les liquides les plus chargés. Distilleries. - Les distilleries de betteraves sont inaintenant à peu près abandonnées. Celles de grains et de mélasses sont, au contraire , florissantes. Les résidus pâteux provenant de la distillation des grains sont, sans exception, retenus soigneusement et utilisés pour la nourriture des bestiaux. Les résidus provenant des mélasses sont de nature très-infectante à cause de l'intervention des acides. Mais les inconvénients dus à leur écoulement aux cours

d'eau ont presque disparu, par suite de l'habitude prise depuis quelques années d'extraire la potasse qu'ils contiennent. Plusieurs fabriques importantes se livrent à cette industrie. Nous citerons notamment celle de MM. Vorster et Gruneberg, à Kalk, près Cologne. Lavage des laines. - On petit signaler comme très-heureux pour l'assainissement, quoiqu'ils aient été provoqués par des considérations d'un autre ordre, les résultats déjà obtenus dans le traitement des eaux grasses et savonneuses, La ville de Verviers 'présente sous ce rapport plusieurs faits intéressants. Chez MM. Sirtaine et Wien, qui préparent les laines pour plusieurs fabriques, la laine brute est d'abord passée à l'eau froide pour enlever le suint. La même eau sert deux fois et est ensuite concentrée à consistante sirupeuse La pâte obtenue est envoyée à la maison Wérotte, de Liége, qui extrait la potasse. Deux ou trois autres fabricants de Verviers suivent les mêmes errements. Les eaux de dégraissage, qui

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àcarbonate de soude, passe sous des cylindres qui la compriment fortement. Le liquide qui en découle, saturé de matières grasses et représentant un poids à peu près égal à celui de la laine, est employé comme engrais. M. Grenade en arrose des tas de terre végétale, de fumier de ferme et de débris de bois de teinture. Il se développe dans ce compost une fermentation active qui lui communique des propriétés très-fertilisantes. Enfin on trouve des exemples d'utilisation des eaux de dégraissage des laines filées chez MM. Hauzen-1, Gérard et Cie. On s'en sert pour l'arrosage des jardins après les avoir convenablement étendues. Ajoutons qu'il vient de se fonder à Verviers. une Compagnie au

capital de 2 millions, dont une quarantaine dés principaux manufacturiers sont fondateurs, dans le but de préparer en grand la potasse du suint et d'extraire les matières grasses au moyen du sulfure de carbone. Dans plusieurs établissements des environs d'Aix-la-Chapelle et de Cologne, on fait séjourner les eaux grasses dans des bassins; et l'on emploie le dépôtboueux comme engrais. Parfois aussi on extrait la graisse des eaux de lavage et des eaux de foulage et l'on en fabrique du gaz de. l'éclairage. Mais cette dernière opération ne paraît pas très-rémunératrice.

Fabriques de colle, de gélatine, etc. - On se borne généralement, dans les fabriques, les mieux tenues, à faire passer les eaux dans des bassins de décantation et à utiliser les dépôts pour l'agriculture. A Vilvorde, où est l'établissement le plus considérable de Belgique en ce genre, le système est bien installé. Les liquides sont refoulés par une

pompe à vapeur dans un réservoir de 6o mètres de long sur i h mètres de large, divisé en quatre compartiments. Les eaux s'écoulent de l'un à l'autre à travers des barrages filtrants. Les dépôts boueux sont enlevés régulièrement,