Annales des Mines (1865, série 6, volume 7)
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INFECTION DU SOL.
CONDUITES DU GAZ DE L'ÉCLAIRAGE.
L'infection due aux Conduites du gaz de l'éclairage. généralisée. Dans les villes fuites de gaz s'est beaucoup comme Bruxelles, qui emploient depuis longtemps ce mode d'éclairage, le sol est aujourd'hui imprégné dans toutes ses parties (). C'est même devenu un grave sujet de préoccupations pour l'autorité publique. Il y a trois ou quatre ans, était rapporune commission d'enquête, dont M. Chandelon d'assujettir la distribution du teur, a été nommée en vue
sur le fond cimenté, couleraient à la circonférence, où règne une petite rigole, et seraient conduites dans deux puisards ménagés à cet effet. Le vide annulaire de Go centimètres
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gaz à des conditions nouvelles. Cette commission a présenté un projet de règlement très-sévère, que le gouvernement hésite encore à sanctionner, et dont une disposition attribue au ministre de l'intérieur le droit de remédier, par telles mesures que bon lui semblera, aux imperfections reconnues dans la canalisation (**). La même commission s'est également préoccupée des infiltrations qui se produisent au siège même des usines. Un fait récent, survenu à Liége, avait attiré l'attention de ce côté. La cuve du gazomètre s'étant fissurée, des eaux
fétides avaient graduellement infecté le sol et les puits environnants. Pour en prévenir le retour, les dispositions suivantes ont été adoptées dans la nouvelle usine à gaz de Liége, ainsi que dans celle de Verviers. La cuve est constituée par une cloche en fonte, à rebords de tôle, dont le fond repose sur un sol en ciment, tout à fait étanche. Elle est entourée, à 6o centimètres de distance, par une maçonnerie de 4o centimètres d'épaisseur. Les eaux qui par suite d'accidents pourraient s'introduire à travers la cloche (*) M. Chandelon évalue à 20 p. ioo la perte du gaz à travers les conduites. La Compagnie parisienne ne la porte qu'à 9 p. /00. Mais M. Chandelon croit ce chiffre très au-dessous de la réalité.
Cl Art. 5' du Projet. « Le Ministre de l'intérieur fera constater, .« lorsqu'il le jugera convenable, la quantité de gaz que laisse « échapper la canalisation de chaque établissement. Si cette
« épreuve signalait des fuites assez abondantes pour compromettre « la sûreté ou la salubrité pu blique, il prescrira les mesures né« cessaires pour remédier au mal. _»
compris entre la cloche. et la maçonnerie est recouvert d'une plaque en tôle percée de trous d'homme, par lesquels les ouvriers s'introduisent fréquemment pour constater et vider les puisards, s'il y a lieu. Le principe de ces dispositions a été consacré dans le projet de règlement. L'infection due aux fuites des conduites étant beaucoup plus générale, c'est de ce côté surtout que les efforts ont été portés. Le procédé le plus répandu consiste à renfermer les tuyaux dans des canaux en maçonnerie, et quelquefois plus simplement, mais aussi moins efficacement, à les entourer d'une couche d'argile. Le premier moyen a été appliqué avec succès sous la place Verte d'Anvers, sous les nouvelles plantations du quai d'Avroy, à Liége, dans quel-
ques parties du bois de la Haye, etc. A Dusseldorf, on emploie le second moyen, mais on le trouve insuffisant. Dans d'autres villes, on se contente d'éloigner le gaz autant
que possible, et souvent même, comme dans le parc de Bruxelles, on se résigne à s'en passer tout à fait. A Maestricht, on a essayé d'une disposition particulière en employant des conduites en verre. On espérait avoir ainsi une canalisation beaucoup plus imperméable. On y a renoncé depuis six ou sept ans pour divers motifs : le mastic de
joint, assez semblable au mastic des vitriers, ne résistait pas à la pression ordinaire du gaz et lui livrait passage ; 20 les tuyaux eux-mêmes souffraient des froids prolongés et
se fêlaient, à moins d'être enfouis à une grande profondeur, etc. Bref, on en est revenu aux anciens tuyaux en fonte.
Les ingénieurs des diverses municipalités s'accordent à reconnaître que tous ces palliatifs sont très-incomplets et que la vraie solution consisterait à placer les tuyaux dans les galeries d'égout. Mais jusqu'à présent la crainte des