Annales des Mines (1865, série 6, volume 7)
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INFECTION DU SOL.
RÉSUMÉ ET CONCLUSIONS.
de l'évier et des latrines, ainsi que les bouches des cours et autres surfaces pavées. Quelquefois, comme à Amsterdam, la Haye, Rotterdam, il y deux .évacuateurs privés, l'un pour les eaux ménagères, qui va à la riele couverte , l'autre pour les matières fécales, qui se rend séparément à l'égout proprement dit. Disons aussi que l'emploi des poteries, si
Cette sage pratique est Drainage des eaux ordinaires. encore dans l'enfance. C'est à peine si l'on peut citer, à la Haye, quelques parties de promenades publiques qui aient été drainées, et à Liége , une moitié de cimetière qui va
usité de l'autre côté du détroit, est beaucoup moins ré-
dont le sol est bien cimenté. Quant à détruire l'infection du terrain lui-même par un aérage méthodique, on ne *paraît pas en avoir apprécié la portée. Jusqu'à présent ce mode de drainage est exclusivement réservé aux exploitations
pandu dans ces pays. A Bruxelles, par exemple, le conduit de la maison est le plus souvent en maçonnerie. Les deux types sont d'ailleurs prévus dans le règlement de la ville: le, drain en briques doit avoir on',5o de largeur dans fteuvre,
et orn,55 de hauteur ; le drain en poteries est formé de tuyaux vernissés, de Om,20 de diamètre intérieur, em-
l'être prochainement. En général on se borne, pour préserver les maisons de l'humidité, à les élever sur des caves
agricoles. RÉSUMÉ ET .CONCLUSIONS.
boîtés de 8 centimètres au moins.
Le choix du système est absolument laissé à l'appréciation des autorités locales ; aussi observe-t-on des divergences très-marquées. Sans parler des villes de l'ancienne école, Anvers, Gand, Mayence, Cologne, etc., où l'évacuation des matières fécales est interdite, il en est. d'autres,
comme Bruxelles, où elle est libre, sauf, bien entendu, approbation, par la municipalité, des travaux au point de vue technique, d'autres, comme Huy, où elle est obligatoire, et d'autres enfin où elle est soumise à certaines conditions fiscales, par exemple à Namur, Liége, Aix-la-Chapelle. Dans cette dernière ville, la taxe est de 12 francs environ une fois payés par mètre courant de façade, avec
minimum de 55',50 (15 thalers). On cite des établissements industriels dont la mise de fonds a été ainsi de près de 2. 000 francs. Un complément indispensable manque presque partout à cette organisation : nous avons déjà eu occasion de l'in-
diquer, c'est une large distribution d'eaux publiques. Il reste aussi, pour résoudre, le problème de la circulation continue, à prévenir la déperdition des liquides d'égout ei. les utilisant pour l'agriculture.
Les observations contenues dans ce Rapport se résument de la manière suivante : Les gou10 Opérations insalubres pour les ouvriers. vernements montrent une sollicitude marquée pour la santé des classes ouvrières. Sous l'influence de la législation et
grâce surtout à l'intervention des inspecteurs centraux, de notables améliorations ont été introduites dans diverses industries. Elles consistent tantôt dans des procédés spéciaux, directement liés à la nature du travail, comme pour la fabrication de la céruse, de la tôle émaillée, de la quinine, pour le blanchiment des dentelles, le nettoyage des chiffons, etc., tantôt dans l'application, convenablement appropriée, de moyens généraux, en tête desquels- figure la ventilation artificielle. C'est de cette dernière manière que le -sécré,tage des peaux, l'aiguisage des aiguilles, la
préparation des allumettes phosphoriques, le filage des matières textiles, le broyage des écorces, et en général les opérations donnant lieu à des dégagements de vapeurs ou de poussières, ont été considérablement assainies. En certains cas, de simples modifications dans l'agencement des appareils, comme pour la fabrication du fulminate de mer-