Annales des Mines (1865, série 6, volume 7)
Page : Image 236
Révision de 7 févr. 2015 02:42:49, edited by Anonymes
441i
NOTES.
tention, au moyen de ces nouveaux travaux, d'en fournir non-seulement à toutes les fabriques actuelles, mais de faire face à un nombre double. Le projet, dont l'exécution coûtera environ 6 millions, comporte un grand barrage à construire dans la vallée de la Gileppe où coule un des affluents de la Vesdre, débitant annuellement 20 à 2/1 millions de mètres cubes. Le réservoir naturel ainsi formé serait d'une capacité de 12 millions de mètres cubes et se remplirait une fois et demi par an, ce qui mettrait 18 millions de mètres cubes à la disposition de la ville. On estime que le barrage La prise se aura 40 mètres de haut et une épaisseur de 6o mètres. percée dans la roche vive et commufera au moyen d'une galerie amènera les eaux dans un bassin de niquant avec un aqueduc qui
NOTES.
445
considérables. Le bénéfice annuel, graduellement réduit par la concurrence du guano, est encore de 80.000 francs, après avoir été de
110.000 il y a une quinzaine d'années. Douze vidangeurs-jurés, nommés par le collége échevinal, président aux vidanges, visitent les fosses après l'opération, et s'assurent si elles sont encore en bon état. Ce sont eux qui jaugent la fosse, constatent la quantité extraite et rédigent les déclarations indiquant le volume d'engrais obtenu. La quantité totale, fournie par la ville chaque année, est d'environ 3o.000 mètres cubes. Les matières solides sont embarquées en vrac et déposées dans un réservoir central, formé de plusieurs citernes, situé sur la rive gauche de l'Escaut. C'est là qu'un
,distribution à 80 mètres au-dessus du thalweg de la vallée de
agent de la ville les vend au public. Les matières liquides sont chargées dans des bateaux-citernes, qui vont alimenter les fosses
Verviers. A Aix-la-Chapelle la question est moins avancée. On hésite en-
à gadoue des cultivateurs et des marchands. Les unes et les autres circulent dans divers sens. On trouve des fosses le long de l'Escaut
core entre deux solutions; l'une, de même nature que la précédente, consisterait à barrer l'une des vallées qui avoisinent Stolpuits dans le terrain berg ; l'autre consisterait à pratiquer un dernier projet, très-étudié en ce houiller, près d'Herbesthal. Ce moment, a été inspiré par la vue des faits qui s'accomplissent dans l'une des principales houillères du pays. Le puits d'épuisement fournit une eau de bonne qualité et presque suffisante pour alimenter la ville d'Aix. Il a même été question de passer un traité avec les propriétaires de la mine; mais la crainte de voir la qualité des eaux varier par suite des travaux ultérieurs de l'exploitation y a fait renoncer. On s'arrêterait à l'idée de creuser un puits spécial clans la région la plus favorable, lequel s'arrêterait dans le calcaire houiller à une profondeur d'environ 80 mètres. Des machines remonteraient l'eau à surface-, d'où un aqueduc les amènerait à Aix, -à une hauteur suffisante pour desservir toutes les maisons. NOTE 1.
Les villes d'Anvers et de Louvain, en Belgique, celle de Gronindans la gue., dans la Hollande septentrionale, et celle de Bonn, emploi types les plus achevés d'un Prusse rhénane, présentent les premières, l'engrais est vendu minutieux des engrais. Dans les deux dans les à l'état naturel, sans addition de matières étrangères ; deux autres, on en forme préalablement des composts variés. A Anvers l'exploitation des vidanges, faite depuis des siècles au profit du trésor communal, a de tout temps rapporté des sommes
et de ses affluents, sur les canaux de Flandre et du Brabant, et jusqu'à. Campenhout, près de Louvain, qui absorbe près d'un dixième de l'engrais. Mais c'est surtout le pays de "Mes, où la culture des plantes industrielles est si développée, qui consomme une grande quantité de cet engrais, Malgré la longueur et la difficulté
des transports, le Campinois, au retour du marché d'Anvers, en emporte souvent, et les fosses de dépôt que la ville a fait construire à Cruybeeck sont presque toujours vides. Le prix moyen des matières fécales ordinaires est de 9 à /0 francs
par mètre cube livré au bateau ; il varie, selon la densité, de 5 -à 18 francs.
La ville de Louvain opère également la vidane en régie. Son bénéfice n'est que d'une quinzaine de mille francs, c'est-à-dire relativement moins élevé qu'a Anvers, parce qu'elle a surtout en vue de donner au commerce de cet engrais toute l'extension désirable. Elle a acquis des bateaux couverts pour le transport, et a établi dans diverses communes accessibles par eau des fosses de dépôt, parmi lesquelles celles de Carnpenhout sont les plus considérables. Ces dernières ne servent pas seulement pour les matières alvines de Louvain, mais on peut encore y recevoir et débiter, au profit de la ville, la gadoue provenant d'autres localités. Nous 'avons dit tout à l'heure qu'Anvers y envoyait près du dixième de sa production. Mais on en fait venir de bien plus loin : dans une seule année on a acheté 10.000 hectolitres de gadoue d'Amsterdam. Les fosses de Campenhout ont une capacité de 300 mètres cubes ; celles de Boortmeerbeck, dans la même contrée, n'ont guère moins. Elles
sont couvertes par un toit en pannes et présentent un débarca.
TOME VII, /865.
30