Révisions de la page | Historique de transcription | Description géologique du Dauphiné pour servir à l’explication de la carte géologique de cette province par Charles Lory, professeur de géologie à la Faculté des sciences de Grenoble.- Paris : Savy, Grenoble : A. Merle, 1860. 748 p., 5 planches dont carte géologique du Briançonnais au 1:250.000 de 1863.

Description géologique du Dauphiné pour servir à l’explication de la carte géologique de cette province par Charles Lory, professeur de géologie à la Faculté des sciences de Grenoble.- Paris : Savy, Grenoble : A. Merle, 1860. 748 p., 5 planches dont carte géologique du Briançonnais au 1:250.000 de 1863.

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VALLÉE DU RHÔNE. 655 vallées alpines. La formation de ces dépôts a commencé après l'établissement définitif du relief actuel, et il a fallu néces- sairement un temps très-long pour remplir ainsi de nappes de sables el de cailloux roulés les dépressions déjà formées, pour déblayer en même temps et creuser profondément certaines vallées qui, selon toute apparence, n'avaient pas encore leur profondeur actuelle. Il résulte de là, comme l'a fait très-justement observer M. G. de Mortillet (1), que, pendantune partie plus ou moins considérable de la période pliocène , les débris des roches des Alpes ont été employés à combler les bassins intérieurs de ces montagnes, et les eaux, subissant dans ces bassins successifs une suite de décantations, devaient arriver alors dans les plaines à l'état de rivières à peu près limpides, capables de creuser et non de former des atterrissemenls. L'époque du remplissage des bassins alpins par les allumons anciennes doit donc avoir été celle du creusement des vallées dans les plaines subalpines. § 339. — Vallée du Rhône; alluvions anciennes de la Bresse. — La première grande rivière qui a dû arriver dans les plaines du Bas-Dauphiné, dès la période pliocène, a été celle qui correspondait au Rhône actuel, celle qui était formée par les eaux amassées entre le Jura et les Alpes savoisiennes et à laquelle les eaux du bassin de l'Isère venaient se joindre par la cluse de Chambéry (§ 336). Ces eaux ne pouvaient arriver dans la plaine tertiaire que par le débouché qu'elles prennent encore aujourd'hui, à la pointe méridionale du Jura, à Cordon, point limite du Bugey, du Dauphiné el de la Savoie. Elles passaient ensuite , néces- (1) Bull, de la Soc. géol., 2« sérîe,t. xix, pag. 900.