Révisions de la page | Historique de transcription | Description géologique du Dauphiné pour servir à l’explication de la carte géologique de cette province par Charles Lory, professeur de géologie à la Faculté des sciences de Grenoble.- Paris : Savy, Grenoble : A. Merle, 1860. 748 p., 5 planches dont carte géologique du Briançonnais au 1:250.000 de 1863.

Description géologique du Dauphiné pour servir à l’explication de la carte géologique de cette province par Charles Lory, professeur de géologie à la Faculté des sciences de Grenoble.- Paris : Savy, Grenoble : A. Merle, 1860. 748 p., 5 planches dont carte géologique du Briançonnais au 1:250.000 de 1863.

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658 ALLUVIONS ANCIENNES virons de cette ville : il s'étend sur le departement.de l'Isère, en formant la majeure partie des berges du Rhône, entre Anthon et Jonage, et surtout, en aval de Lyon, la grande ter- rasse de Saint-Fons, de Feyzin et de Solaise. Dans ces der- nières localités, il repose sur la mollasse marine bien carac- térisée, et l'on reconnaît aisément, comme l'a fait voir M. Élie de Beau m ont, que celle-ci a été ravinée avant le dépôt des nappes de graviers et de caillou* roulés qui la recouvrent : la séparation tranchée entre la mollasse et ces allumons an- ciennes est aussi nette que la liaison intime de la mollasse avec les poudingues à cailloux impressionnés et les couches à lignite de la Tour-du-Pin, etc., assimilés à tort, par M. Élie de Beaumont, à ces allumons anciennes de la terrasse de Saint-Fons et du midi de la Bresse. Les caractères de ces allumons anciennes sont exactement les mêmes que dans les vallées intérieures des Alpes. Elles sont composées presque entièrement de graviers et de cailloux roulés, toujours bien arrondis, en général peu volumineux, dépassant rarement la grosseur de la tête. Ces cailloux pro- viennent, en grande majorité, des roches-siliceuses les plus résistantes des divers terrains de la Savoie (granités, diorites, quartz, quartzites, grès durs, silex, etc.); les cailloux cal- caires sont beaucoup moins abondants et proviennent des Alpes ou du Jura. D'autres cailloux appartiennent aux roches des environs de Lyon, et quelquefois celles-ci sont en blocs d'un certain volume, simplement émoussés, ce qui s'explique par le peu d'étendue du transport qu'elles ont éprouvé. Ces nappes caillouteuses sont souvent cimentées par des infiltrations calcaires, de manière à former des poudingues très-solides. On les voit ainsi à Saint-Fons et dans les falaises des bords du Rhône et de la Saône, à Lyon et aux environs. Ces cailloux agglutinés s'ont toujours faciles à distinguer des pou- dingues miocènes. On les voit très-bien, à Lyon même, surtout sur les bords de la Saône, en face de l'Ile-Barbe, à Fou mères