Description géologique du Dauphiné pour servir à l’explication de la carte géologique de cette province par Charles Lory, professeur de géologie à la Faculté des sciences de Grenoble.- Paris : Savy, Grenoble : A. Merle, 1860. 748 p., 5 planches dont carte géologique du Briançonnais au 1:250.000 de 1863.
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VALLÉE DE LA CÔTE-SAINT-ANDRÉ. 663 sivaudan s'élevant à 500 mètres environ, le barrage a été sur- monté et rompu entre Voiron et Rives, et les eaux du bassin de Grenoble ont commencé;à se déverser vers le Rhône dans la direction de Voiron à Saint-Rambert, en creusant largement une vallée qui n'était jusque-là que d'une importance secon- daire. La vallée de. la Côte-Saint-André fut alors creusée rapide- ment et tous les graviers du bassin du Drac furent transportés de ce côté ; ils durent combler d'abord la cluse de Grenoble à Moirans, d'où ils ont été déblayés ensuite par des phénomènes que nous analyserons plus loin. A partir de Moirans, on les rencontre jusqu'au niveau de la plaine de Bièvre, près de Rives, à 450 mètres ; il est aisé de rétablir par la pensée la continuité qui a dû exister entre cette plaine et les allumons anciennes qui s'élevaient à 500 mètres au moins, auprès d'Eybens (§ 333). Puis, de Rives au Rhône, on voit ces nappes de cailloux roulés s'abaisser ^progressivement, pour venir se rac- corder avec les niveaux des terrasses de Roussillon et de Re- ventin (260 mètres environ), entre Saint-Rambert et Vienne. Les allumons anciennes qui ont rempli cette vallée peuvent être facilement étudiées dans les tranchées du chemin de fer, depuis Moirans jusqu'auprès de Voiron. Dans toutes les parties un peu profondes de ces tranchées , on voit qu'elles sont for- mées de graviers et de cailloux roulés d'un petit volume, tou- jours arrondis, triés par lits, et distinctement stratifiés; elles ne contiennent ni gros blocs, ni débris anguleux, ni cailloux striés. Au contraire, près de la surface supérieure et dans toutes les tranchées d'une faible profondeur, surtout près de Voiron , on voit un mélange confus de cailloux roulés avec de gros blocs, des débris anguleux et même des cailloux striés ; c'est évidemment, comme au-dessus d'Eybens, le résultat d'un remaniement superficiel des allumons anciennes, labourées par les phénomènes erratiques et mélangées avec les produits de cette période postérieure. Ce caractère de dépôts mêlés et
