Révisions de la page | Historique de transcription | Description géologique du Dauphiné pour servir à l’explication de la carte géologique de cette province par Charles Lory, professeur de géologie à la Faculté des sciences de Grenoble.- Paris : Savy, Grenoble : A. Merle, 1860. 748 p., 5 planches dont carte géologique du Briançonnais au 1:250.000 de 1863.

Description géologique du Dauphiné pour servir à l’explication de la carte géologique de cette province par Charles Lory, professeur de géologie à la Faculté des sciences de Grenoble.- Paris : Savy, Grenoble : A. Merle, 1860. 748 p., 5 planches dont carte géologique du Briançonnais au 1:250.000 de 1863.

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674 ORIGINE GLACIAIRE plus ou moins nettement stratifiées ; on n'y trouve jamais ni gros blocs à angles vifs transportés au loin , ni cailloux polis et striés , u,i ce mélange confus de boue fine et de débris de tout volume qui caractérise les dépôts erratiques. Les dépôts erratiques sont, au contraire, parfaitement analogues à ceux que transportent et forment encore les gla- ciers dans les hautes vallées des Alpes. Seuls de tous les agents actuels , les glaciers , en glissant lentement sur leur Jond, usent et polissent les roches et les burinent de stries, dans le sens de leur glissement. Les débris interposés entre le glacier et le sol sous-jacent, font l'effet de Vémeri employé à polir les marbres ou les métaux ; ils usent et polissent la ro- che, y tracent des stries, et en même temps, en frottant les uns contre les autres, ils s'usent et s'émoussent réciproquement, plus ou moins, suivant leur dureté : ceux qui sont tendres et susceptibles de poli, comme les calcaires compactes, les ser- pentines, etc., sont bientôt polis et striés en tous sens par le frottement des graviers durs, tandis que les débris de roches quartzeuses sont seulement émoussés. Les particulesfinesré- sultant de l'usure du fond et du frottement mutuel des cailloux restent dans cette couche inférieure du glacier et forment une nappe de boue, qui empâte les cailloux émoussés ou polis et striés. Ces boues glaciaires, caractérisées par leurs cailloux striés, que l'on ne trouve jamais dans les boues torrentielles même les plus épaisses, sont évidemment les analogues des dépôts er- ratiques boueux à cailloux striés. C'est la moraine profonde du glacier. En môme temps, les blocs tombés des montagnes qui dominent le bassin du glacier descendent avec lui, sur sa surface, sans éprouver aucun frottement; ils forment des mo- raines superficielles, et sont transportés, quelque soit leur volume, aussi loin que s'étend le glacier lui-même; à son ex- trémité inférieure, le glacier les abandonne, les dépose in- tacts, avec leurs arêtes aussi vives qu'à leur point de départ.