Description géologique du Dauphiné pour servir à l’explication de la carte géologique de cette province par Charles Lory, professeur de géologie à la Faculté des sciences de Grenoble.- Paris : Savy, Grenoble : A. Merle, 1860. 748 p., 5 planches dont carte géologique du Briançonnais au 1:250.000 de 1863.
Page : Image 686
Révision de 2 nov. 2014 15:40:34, edited by Anonymes
676 EXTENSION bouchait par Chambéry , entre ces dernières et le massif des Bauges, en passant par-dessus les chaînons calcaires des Échelles, de Chaille, etc., qui ont moins de 1200 mètres d'altitude., Toutes les roches calcaires des environs de Moreslel, de Crémieu, de Bourgoin, ont été rabotées, polies et striées par le passage de ce glacier et recouvertes d'une nappe de marc à cailloux striés. Partout où l'on enlève cette couche boueuse, pour les travaux des routes , des carrières, etc., on met à dé- couvert une surface de roche polie et striée. Les directions des stries et la nature des débris empâtés dans la boue gla- ciaire indiquent toujours un transport effectué à partir des Alpes du Dauphiné et du midi de. la Savoie : ces directions varient entre l'est-sud-est et le sud 35° est-, prolongées, elles rencontreraient les Alpes en des points compris entre Albert- ville et Vizille. Les plateaux de mollasse et de poudingues tertiaires, les remblais çT'allumons anciennes, trop peu consistants pour être ainsi rabotés et polis , ont été labourés plus ou moins profondément par le passage de cette énorme herse; et leurs cailloux roulés, arrachés de leurs gisements, ont été mêlés en grande quantité au marc formé des matériaux de la mo- raine profonde. La petite carte jointe à là planche V indique l'extension de cette grande mer de glace, dans le nord-ouest du Dauphiné et dans le midi de la Bresse, à l'époque de son plus grand dé- veloppement. Sa limite très-sinueuse entre Saint-Gervais et Vienne a été tracée conformément aux données indiquées ci- dessus ( | 345). § 349. — Nappe principale du glacier deîphino-sa- voisien. — La nappe principale de ce vaste glacier se diri- geait exactement vers Lyon, et venait se terminer au pied des montagnes du Lyonnais, sur une largeur de quelques lieues
