Description géologique du Dauphiné pour servir à l’explication de la carte géologique de cette province par Charles Lory, professeur de géologie à la Faculté des sciences de Grenoble.- Paris : Savy, Grenoble : A. Merle, 1860. 748 p., 5 planches dont carte géologique du Briançonnais au 1:250.000 de 1863.
Page : Image 693
Révision de 4 nov. 2014 06:51:30, edited by Anonymes
BRANCHE DE LA CÔTE-SAÏNT-ANDUÉ. 683 anté-glaciaires. Cette branche du glacier s'est élevée, au- dessus de la vallée de la Côte, jusqu'au niveau du signal d'Ornacieux (528 mètres) où l'on trouve encore des blocs et des cailloux striés ; et elle se terminait, à l'époque de sa plus grande extension, entre la Côte et Beaurepaire. Son extrémité est parfaitement indiquée par une grande moraine terminale, qui forme, en travers de la vallée, un barrage très-saillant, concave du côté du glacier. Cette mo- raine s'étend principalement sur les communes de Faramans et de Beauforl, sur un développement de neuf kilomètres; son relief accidenté, tout hérissé de gros blocs anguleux, contraste avec les plaines de la Côte et de Beaurepaire, entre lesquelles elle s'élève. La partie la plus saillante de celte moraine est la colline ù'Antimoni, entre Faramans et Pajay, qui domine de près de 100 mètres les plaines environnantes et qui s'élève, en effet (ainsi que semble l'indiquer son nom), comme un barrage transversal, en regard des montagnes, dans une direction toute différente de celle des coteaux tertiaires qui forment les flancs de la vallée. La continuité de cette moraine n'est inter- rompue que par l'étroite issue que les eaux y ont pratiquée et qui donne passage à la route et au chemin de fer, en face du village de Beau fort. L'amas de blocs et de boues glaciaires qui forme toute celte moraine, depuis l'altitude de 340 >mètres jusqu'au sommet d'Antimont (440 mètres), repose sur un socle à'alluvions anciennes cimentées en poudingues, qui se termine par des berges escarpées, au sud, vers Marcilloles, et à l'ouest, vers Beaurepaire. C'est au pied de ces dernières que sortent, à un niveau d'environ 280 mètres , les belles sources de l'Auron, qui ne sont, sans doute , que le débouché d'une nappe d'eau souterraine, coulant sur quelque couche argileuse de Y allu- sion ancienne, et alimentée par les eaux pluviales de la vallée de la Côte et de la plaine de Bièvre. Le flanc méridional de la vallée, depuis Beaucroissant jus-
