Description géologique du Dauphiné pour servir à l’explication de la carte géologique de cette province par Charles Lory, professeur de géologie à la Faculté des sciences de Grenoble.- Paris : Savy, Grenoble : A. Merle, 1860. 748 p., 5 planches dont carte géologique du Briançonnais au 1:250.000 de 1863.
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684 BRANCHE DE TULLINS qu'à Thodure, présente une large et abondante traînée de boues glaciaires et de gros blocs erratiques, qui forment une moraine latérale bien marquée. Ces dépôts sont surtout déve- loppés près de la jonction de là moraine terminale, à Viriville et à Thodure : au sud de ce,dernier village, on voit les dépôts erratiques reposer sur Yalluvion ancienne, dont les galets sont arrondis et jamais striés, ou bien directement sur l'ar- gile bleue à lignite, miocène, qui affleure presque au niveau de la plaine (§ 34 0 ). Les dépôts erratiques forment un gradin qui s'élève, à Thodure et à Viriville , jusqu'à l'altitude de 415 mètres seulement : ils sont plaqués à la base du plateau de Chambaran, mais il est bien facile devoir qu'ils ne passent point sous ce plateau, pas plus qu'ils ne s'étendent au-dessus. § 355.— Branche de Tullins et de Saint-Gervais. — Une autre branche secondaire du glacier dauphinois, se détachant •de la nappe principale aux environs de Tullins , s'étendait entre les montagnes calcaires de Saint-Quentin et de la Rivière et les hautes collines tertiaires de Morelte et de Vatillieu, extré- mité nord-est du grand plateau de Chambaran : cette branche du glacier ne s'est prolongée que jusqu'à Saint-Gervais et Rovon, le long des montagnes, et jusqu'à Notre-Dame-de- l'Osier, du côté du plateau tertiaire. L'étendue du lit de ce glacier est indiquée par les boues gla- ciaires à cailloux striés, et les gros blocs anguleux que l'on trouve, depuis Tullins jusqu'à L'Osier, en passant par Cras, et, d'autre part, sur leflancdes montagnes, jusqu'à Saint-Gervais. Dans cette dernière localité, au pied du rocher qui porte les ruines de la tour d'Armieu, on voit la boue glaciaire reposer sur une roche polie et striée, au bord môme de la route, à une vingtaine de mètres au plus au-dessus de l'Isère. Près de Tullins, les travaux du chemin de feront mis à découvert, dans la tranchée de la Pcyraude , des boues glaciaires à cailloux striés, presque au niveau des alluvions modernes de la vallée.
