Révisions de la page | Historique de transcription | Description géologique du Dauphiné pour servir à l’explication de la carte géologique de cette province par Charles Lory, professeur de géologie à la Faculté des sciences de Grenoble.- Paris : Savy, Grenoble : A. Merle, 1860. 748 p., 5 planches dont carte géologique du Briançonnais au 1:250.000 de 1863.

Description géologique du Dauphiné pour servir à l’explication de la carte géologique de cette province par Charles Lory, professeur de géologie à la Faculté des sciences de Grenoble.- Paris : Savy, Grenoble : A. Merle, 1860. 748 p., 5 planches dont carte géologique du Briançonnais au 1:250.000 de 1863.

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686 CREUSEMENT DE LA VALLEE | 356. — Creusement de la vallée actuelle de l'Isère par le glacier. — La vallée de l'Isère, dans la direction qu'elle luit aujourd'hui depuis Moirans jusqu'au Rhône, date seulement de la période glaciaire, et le glacier secondaire dont nous venons de déterminer l'étendue paraît avoir eu la plus grande part dans le creusement de cette vallée. Avant la pé- riode glaciaire, les eaux des Alpes dauphinoises s'écoulaient, comme on l'a vu (§ 340), par la vallée de la Côte-Saint- André. L'espace aujourd'hui creusé entre Tullins, Saint- Quentin et Saint-Gervais était rempli par un puissant dépôt de mollasse qui se redressait, à l'est et à l'ouest, avec les roches néocomiennes de la Rivière et de Poliénas. Aucune grande vallée ne parait avoir été ouverte dans cette direction avant l'époque glaciaire : tout au plus peut-on soupçonner, au- dessus de Tullins , dans la direction de Gras , la trace d'une combe sans issue, d'une impasse, où sont venues s'accumuler des nappes de cailloux roulés, peut-être ante'-g lactaires, se rattachant à celles de Moirans. Quand est survenu le changement de climat qui a donné lieu à la grande extension des glaciers, les gorges étroites d'où viennent l'Isère et ses affluents, l'Arc, la Romanche, le Drac, ont dû être, en un petit nombre d'années, encombrées par les avalanches , et le remplissage de ces vallées supérieures par les glaciers a dû se faire avec une grande rapidité. Dès lors , la rivière qui s'écoulait de Grenoble à Saint-Rambert (§ 340) a dû être réduite à un très-petit volume et n'a plus donné lieu qu'à des alluvions ou à des corrosions insignifiantes. Mais, lorsque les glaces , descendant de toutes les hautes montagnes du département de l'Isère, sont venues se réunir à l'entrée de la gorge de Grenoble, elles s'y sont trouvées resserrées dans un espace très-étroit et elles ont formé, par leur accumula- tion , un glacier dont l'épaisseur s'est élevée à 700 mètres au- dessus de la nappe Rallumons anciennes qui en formait le