Révisions de la page | Historique de transcription | Description géologique du Dauphiné pour servir à l’explication de la carte géologique de cette province par Charles Lory, professeur de géologie à la Faculté des sciences de Grenoble.- Paris : Savy, Grenoble : A. Merle, 1860. 748 p., 5 planches dont carte géologique du Briançonnais au 1:250.000 de 1863.

Description géologique du Dauphiné pour servir à l’explication de la carte géologique de cette province par Charles Lory, professeur de géologie à la Faculté des sciences de Grenoble.- Paris : Savy, Grenoble : A. Merle, 1860. 748 p., 5 planches dont carte géologique du Briançonnais au 1:250.000 de 1863.

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PAU LE GLACIEK. 687 fond. Ce glacier était encore pressé , en face de l'entrée de la gorge, par les neiges perpétuelles accumulées jusqu'à 1800 mètres au-dessus de sa surface, sur la grande chaîne de Belle- donne. Dans ces conditions, le glacier de Grenoble a dû faire avec une iiwnsité dont il serait difficile d'assigner la limite, ce que font encore les glaciers actuels lorsque, en s'avançant, ils sont obligés d'enfiler une vallée très-étroite : alors ils la- labourent profondément le sol et en poussent devant eux les débris, jusqu'à ce qu'ils arrivent à s'étaler dans un espace plus large, où ces débris du vallon supérieur se retrouvent alors dans la moraine terminale. Ainsi notre grand glacier, en en- filant la gorge de Grenoble, a dû presser avec une force énorme contre les allumons anciennes, pousser devant lui ces maté- riaux meubles, et il a approfondi la gorge de plusieurs cen- taines de mètres, c'est-à-dire au moins jusqu'à la profondeur qu'elle présente aujourd'hui. Au sortir de la gorge de Grenoble , à Moirans , ce glacier rejoignait les glaces descendant du massif de la Chartreuse et surtout la vaste nappe de glaces qui, débouchant par la gorge de Chambéry, passait par dessus les chaînons peu élevés des Échelles et d'Aiguebelette, et venait s'étaler sur les plateaux des Terres-Froides. Le glacier, sortant de la gorge de Gre- noble à un niveau un peu inférieur à celui de cette nappe, se trouvait pressé latéralement et obliquement vers la gauche ; de là un effort d'érosion qui s'est porté de ce côté. Une grande partie du glacier, se rejetant ainsi vers le sud-ouest, creusa profondément son lit entre les collines de mollasse tendre qui rattachaient alors Saint-Quentin à Tullins. Resserrée bientôt entre les montagnes de la Rivière et les roches calcaires de Poliénas , cette branche du glacier conti- nuait d'agir comme le soc d'une charrue et ouvrait ainsi le premier sillon de la vallée de l'Isère, avec sa profondeur actuelle, jusqu'à Saint-Gervais et Rovon, limite à laquelle se sont arrêtées les glaces. Sur l'autre revers des roches de Po-