Révisions de la page | Historique de transcription | Description géologique du Dauphiné pour servir à l’explication de la carte géologique de cette province par Charles Lory, professeur de géologie à la Faculté des sciences de Grenoble.- Paris : Savy, Grenoble : A. Merle, 1860. 748 p., 5 planches dont carte géologique du Briançonnais au 1:250.000 de 1863.

Description géologique du Dauphiné pour servir à l’explication de la carte géologique de cette province par Charles Lory, professeur de géologie à la Faculté des sciences de Grenoble.- Paris : Savy, Grenoble : A. Merle, 1860. 748 p., 5 planches dont carte géologique du Briançonnais au 1:250.000 de 1863.

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688 TERRASSES liénas , les glaces, moins encaissées , s'étalaient sans appro- fondir autant leur lit, et se sont prolongées ainsi jusqu'à l'Osier. § 357. — Alluvions glaciaires; terrasses de la vallée de l'Isère. — Au moment de l'extension maxima du glacier, la rivière qui en provenait coulait à partir du niveau de 430 mètres, à l'Osier, et se dirigeait vers Saint-Marcellin, en formant une première nappe d'alluvions caillouteuses. Cette terrasse d'alluvions., dont le niveau est encore à une altitude d'environ 400 mètres , à 3 kilomètres sud-ouest de Vinay, se continue jusqu'à la rive gauche du torrent de Cumane, à Saint- Vérand et tout près de Saint-Marcellin, en s'abaissant à 380 mètres. Sa structure est mise à découvert par les torrents qui descendent vers Vinay, Têctie et Saint-Marcellin : elle est formée de matériaux généralement assez grossiers, mais bien distinctement stratifiés, de nappes caillouteuses, dans les- quelles il y a beaucoup de blocs erratiques roulés. Un deuxième gradin, ou deuxième terrasse d'alluvions semblables, se remarque à environ 50 mètres plus bas, à la Blache, près Vinay (351 mètres), et il est représenté, au-dessus de la ville de Saint-Marcellin, par le lambeau d'alluvions cail- louteuses qui forme le petit plateau de Joux (328 mètres). Sa trace est encore marquée un peu plus loin, au Mollard et près des Oullières, sur le flanc du coteau de mollasse, entre Saint- Marcellin et Chatte. A mesure que le niveau du glacier baissait, le niveau de son écoulement baissait aussi, et comme ce glacier se terminait sur le sol très-accidenté des roches de l'Albeuc et de Poliénas, les blocs qu'il abandonnait roulaient sur la pente de ces ro- chers, étaient entraînés par les eaux et ne restaient pas accu- mulés en moraine terminale. La rivière se creusa alors, dans la mollasse tendre, plusieurs lits successifs, de plus en plus bas, qu'elle recouvrit d'autant de terrasses caillouteuses. Au-