Révisions de la page | Historique de transcription | Description géologique du Dauphiné pour servir à l’explication de la carte géologique de cette province par Charles Lory, professeur de géologie à la Faculté des sciences de Grenoble.- Paris : Savy, Grenoble : A. Merle, 1860. 748 p., 5 planches dont carte géologique du Briançonnais au 1:250.000 de 1863.

Description géologique du Dauphiné pour servir à l’explication de la carte géologique de cette province par Charles Lory, professeur de géologie à la Faculté des sciences de Grenoble.- Paris : Savy, Grenoble : A. Merle, 1860. 748 p., 5 planches dont carte géologique du Briançonnais au 1:250.000 de 1863.

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696 MORAINES DU VERCORS, ETC. jusqu'à Lyon, dont le climat serait alors aussi froid que celui de Chamounix et des autres vallées où descendent les glaciers actuels (1). En admettant cette base d'explication, il en résulte que l'on doit retrouver des traces d'anciens glaciers, de phénomènes glaciaires locaux, dans tous les massifs d'une étend'ue un peu considérable comprenant des vallées suffisamment élevées et encaissées et dont les cimes atteignent ou dépassent l'altitude de 1700 mètres. C'est ce que l'on observe en effet dans tous les grands massifs crétacés de la région des chaînes secondai- res. Les sommités du Dévoluy, delà Croix-Haute, etc., ont été les points de départ de traînées spéciales de blocs errati- ques, de même que les hautes cimes de la vallée de Lans (§ 359). Plusieurs des hautes vallées du Vercors offrent aussi des traces de phénomènes glaciaires locaux, bien caractérisés. La vallée de Saint-Agnan, en particulier, était le lit d'un gla- cier isolé , très-nettement délimité , alimenté par les neiges perpétuelles de ses deux flancs et du col de Rousset. L'an- cienne existence de ce glacier est rendue évidente par plu- sieurs moraines qu'il a laissées en travers de la vallée, en se retirant progressivement vers le col : la mieux conservée est précisément la colline sur laquelle est bâtie l'église de Saint- Agnan. Dans le reste du département delà Drôme, les sommités les plus élevées n'atteignant pas 1600 mètres, on s'explique immédiatement l'absence de toute trace d'anciens glaciers. Un peu plus au midi, les chaînes du Ventoux (1912 m.) et de Lure (1827m.) pouvaient, à l'époque glaciaire, porter des neiges perpétuelles ; mais, d'après la forme même de ces crêtes, il paraît peu probable qu'elles aient eu des glaciers, et, en effet, on n'en a signalé jusqu'ici aucune trace positive. (1) Voir Ch. Marlins, Revue des Deux-Mondes, 1847.