Annales des Mines (1865, série 6, volume 8)
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GISEMENT SALIN DL STASSFURTANHALT.
La tachydrite se présente sous forme de petites veines minces et rares intercalées dans la Carnallite et la kieserite, à la partie supérieure du gisement, et spécialement à une distance de 10-15 mètres du toit. Analysée par M. Rammelsberg, elle a donné Observé. 7,46 9,51
Calcium. Magnésium Chlore
Eau et pertes
Calculé. 7,79
40,34 42,69
9,29 41,16 41,76
t00,00
100,00
Ces chiffres répondent à la formule CaCI
2MgC1
12H0
et montrent que la tachydrite est un sel entièrement analogue à la Carnallite, dont elle ne diffère que par la substitution du calcium au potassium. C'est, jusqu'ici, une curiosité minéralogique. F.
Stassfurtite.
grande que celle de la tachydrite. Cette dernière circonstance apporte des difficultés très-grandes à son analyse, et est la cause de l'incertitude qui a longtemps régné sur sa formule véritable. Les premiers chimistes qui se sont occupés de son étude ont conclu que ce sel présentait une composition différente de celle de la boracite ordinaire, et M. Ludwig, par exemple, considérait le chlorure de magnésium hydraté que l'on y déceuvre, comme faisant tout entier partie intégrante de la substance; plus tard, M. Sievert
et Heintz ont montré, qu'outre le chlorure combiné il y avait une forte proportion de chlorure mélangé que l'on pouvait enlever par lavage, et ont fait la séparation de telle sorte, qu'il restait une boracite hydratée; enfin M. Bischof est parvenu à obtenir, par des lavages prolongés et une dessiccation lente à 100 degrés, un sel anhydre, identique chimiquement à la boracite de Liinebourg. Voici les analyses sur lesquelles ces chimistes ont basé leurs opinions respectives Ludwig.
Borate de magnésie
La Stassfurtite,
sel double de borate de soude et de
chlorure de magnésium, est une substance blanche présentant une cassure unie ou écailleuse, dont l'éclat, trèsvif au sortir de la mine, se ternit promptement, et devient mat au contact de l'air, dont la dureté est comprise entre 4 et 5 et dont la densité varie de 2,91 (Reichardt) à 2,67 (Bischof). Elle paraît entièrement amorphe à l'oeil nu, mais au microscope on voit qu'elle est formée par l'agglomération de petits cristaux prismatiques assez allongés.
A l'état de pureté, elle est presque entièrement insoluble dans l'eau, mais la Carnallite à laquelle elle est mélangée, et surtout le chlorure de magnésium dont elle est imprégnée, dans une proportion de 5 à 15 pour ioo (le minimum correspondant à Anhalt, le maximum à Stassfurt), lui communiquent une déliquescence presque aussi
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GISEMENT SALIN DE STASSFURTANHALT.
Chlorure de magnésium... Eau
82,34 11,73 5,93 100,00
Ileintz et Sievert. 87,61 10,42 1,97
lyschor. 89,39 10,61
100,00
e
100,00
Ces chiffres correspondent aux trois formules : Beintz et Sievert
5 (3Mg0, 4 Bo03 + HO) + 3 (MgCI HO; 2 (3Mg0, 4 Bo03) MgCI
Bischof
2 (3Mg0, 4 13003)
MM. Ludwig
110);
hIgCl.
Le docteur Steinbeck vient de reprendre cette étude (*), et, par des analyses faites avec un soin extrême, il a montré que la Stassfurtite soumise à des lavages prolongés et à une dessiccation à 120 degrés renfermait encore 0,601p. 100 d'eau, dont la plus grande partie (0,4795 p. on) s'échappait à 250 degrés environ, et que de plus cette température était insuffisante pour décomposer le sel et lui faire changer d'aspect. Comme d'autre part, il faudrait que la Stassfur(*) Annales de Poggendorff, 1865, 50 livraison.