Annales des Mines (1865, série 6, volume 8)
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GISEMENT SALIN DE STASSFURT-ANHALT.
GISEMENT SALIN DE STASSFIIRT-ANHALT.
grande abondance dans les éruptions boueuses, connues sous le nom de salzes, et dans le voisinage immédiat. des produits sulfurés et hydrocarbures. Cette dernière association est si constante et si remarquable, qu'elle avait déjà frappé les peuples dans la plus haute antiquité, et que les plus anciennes descriptions connues des grands phénomènes volcaniques représentent
de produits hydrocarbures, a montré que ces derniers étaient distribués sur un nombre très-restreint de grands cercles, presque tous compris dans le système pentagonal relèvent sur leur parde M. de Beaumont. Or, ces cercles cours non-seulement les principaux gîtes connus de pétrole, de bitume, de naphte, etc., ainsi que les accidents topographiques-. qui dérivent immédiatement des champs de fracture, tels que les cours des grands fleuves, mais encore et surtout un grand nombre de gisements de sel et de soufre. Ils établissent ainsi, sur une vaste échelle, la liaison que l'on observe en petit dans les phénomènes volcaniques, et, comme les faits d'alignement qu'ils révèlent, n'ont leur raison d'être que dans l'existence de fissures de l'écorce terrestre, ils rattachent à des phénomènes de soulèvement connexes et les réservoirs de substances hydrocarburées et une partie des dépôts salins. Pour ne citer, par exemple, que les cercles relatifs aux points qui nous intéressent plus spécialement, celui qui hittite la dépression infra-océanienne de la mer Caspienne, va de Bakou au désert salé de la Perse, en sort par la pro,. vince de Kirman renommée par ses sources bitumineuses, passe au milieu des Maldives, sort de l'isthme de Tehuantepec par le volcan de Tuxtla, rencontre en Virginie les salines de Salzverk, longe les rides des Alleghanys dans la région carbonifère de Pittsbourg, s'appuie sur un coude du Saint-Laurent, rase le cap Farewell, passe aux Fercer et revient en Europe par Christiana, le lac Nenern, île de Gothland et le cours moyen de la Duna. Un deuxième cercle, très-voisin, passant par la source et l'embouchure du Volga, suit la rive de la mer. Caspienne au nord du Karaboghaz, rencontre le lac salé du Séistan, les bouches du Mississipi (que l'on sait marquées par des
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ces derniers comme des pluies de bitume, de soufre et de sel.
Mais ce n'est pas tout : le phénomène que l'on peut observer, en petit, dans des produits d'une seule éruption, se retrouve sur une plus grande échelle, autour de tous les
grands centres volcaniques. Nous n'avons qu'à citer la solfatare de Pouzzoles, au pied du Vésuve, celles qui entourent le cratère éteint du mont Albane, dans la campagne romaine, et le Karaboghaz lui -même situé en face de Bakou, c'est-à-dire d'un point où le dégagement des hydrocarbures est si abondant, que la mer Caspienne se couvre parfois d'une couche de pétrole tout le long du rivage, et que M. de Baer a pu y faire construire un phare dont les feux étaient alimentés par les seules émanations du sol (*). Frappé de ces analogies, et plus encore, du fait déjà cité qu'une partie des gypses du trias avait été primitivement déposée à l'état d'anhydrite, M. Elie de Beaumont a émis le premier, dans l'explication de la carte géologique de France, l'opinion que, « la production de ces substances n'était pas entièrement étrangère aux feux souterrains (**). » Faisant encore un pas en avant, M. de Chancourtois (***) ,
dans son remarquable travail sur la distribution des gîtes (*) Ce phare a été renversé par une explosion produite par l'excès de gaz inflammable qui remplissait toute la construction.
(") Explication de la carte géologique de la Fronce, tome II,
page 95.
(**) Application du réseau pentagonal à. la coordination des sources de pétrole et des dépôts bitumineux. Comptes rendus de l'Académie des sciences, 17 et 2 6 août, s novembre 1865.
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salzes), longe le cours moyen de l'Alabama et du Tennessee, traverse les régions de l'Ohio et de l' Alleghany, où se trouvent les principales sources d'huile (Mecca et Oilcreeck),