Annales des Mines (1865, série 6, volume 8)
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GISEMENT SALIN DE STASSFURT-ANHALT.
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GISEMENT SALIN DE STASSFURT-ANHALT.
Malheureusement la production de ces engrais n'est pas toujours suffisante, et il existe bien des pays en Europe, où l'ancien précepte agronomique, que chaque ferme doit produire le fumier dont elle a besoin, est complètement en défaut
aujourd'hui. De plus, pour les cultures très-épuisantes en matières salines, telles que la pomme de terre, le trèfle et surtout les betteraves, ce fumier ne fournit pas une restitution suffisante, et exige l'emploi simultané d'engrais minéraux, dont les plus simples sont les résidus mêmes de la récolte précédente, ou les détritus de la fabrication ultérieure des produits auxquels elle donne naissance. C'est ainsi que, dans la plus grande partie du nord de la France, par exemple, on utilise avantageusement comme engrais, pour la culture des betteraves, conjointement avec le fumier de ferme, tantôt les pulpes elles-mêmes, après
l'extraction du jus pour la fabrication du sucre, tantôt et plus souvent, les résidus calcinés de la distillation pour alcool des mélasses provenant de l'opération précédente (*). Mais cet usage n'est pas général, et dans bien des contrées du nord de l'Allemagne et de l'Agleterre il tend à diminuer encore. Les demandes croissantes des sels de potasse ont, en effet, provoqué, dans ces derniers temps, une hausse sensible dans le prix de ces résidus, et l'agriculteur trouve, par suite, souvent un bénifice immédiat plus considérable à s'en défaire au profit de l'industrie, qui les transforme en sulfate et carbonate de potasse.
L'emploi du marc de raisin, comme engrais pour
la
vigne, n'est pas d'un usage plus répandu, et possède. d'ailleurs une efficacité moindre ; la plus grande partie de la potasse enlevée par la récolte se retrouve, en effet, dans le tartre brut, qui se dépose pendant la fermentation, et qui (*) Pour donner une idée de l'importance que peut atteindre la production de ces derniers, nous rappellerons que, pour les seuls
environs de llagaebourg, elle s'élève annuellement à plus de .1500 tonnes.
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sert à la production industrielle de tous les composés de l'acide tartrique.
On a donc été amené depuis longtemps à chercher d'autres engrais minés-aux; parmi les matières employées
jusqu'ici il faut citer, en première ligne, les substances phosphatées minérales et animales, telles que l'apatite de Kragerô (Norwége), les nodules de phosphate de chaux fossile des terrains secondaires et particulièrement de la craie inférieure (1, les cendres d'os et surtout les guanos. Toutes ces substances sont, en effet, des stimulants énergiques, et commencent par donner d'excellents résultats, quoiqu'elles ne restituent directement au sol qu'une faible partie des substances minérales nécessaires au développement des plantes, et que les éléments qui les composent s'y trouvent avec, des proportions entièrement différentes de celles qu'elles affectent dans les végétaux. Il faut remarquer en outre que dans la plupart des substances, le phosphore se trouve à l'état de phosphate de chaux tribasique, insoluble, et par suite difficilement assimilable par la culture. Le guano du Pérou ( îles de Chincha)
fait exception sous ce rapport, et renferme, outre le phosphate insoluble, de l'acide phosphorique uni à des bases alcalines ; il contient en outre, et c'est là un des éléments principaux de sa valeur industrielle, des urates, oxalates, (*) En certains points de la ceinture crétacée du bassin de Paris, les nodules phosphatés prennent un tel développement dans les argiles du grès vert inférieur et du Cault, que ces dernières fournissent d'excellents amendements pour les terrains calcaires ou sablonneux.
En Russie, ces nodules forment en plusieurs points et notamment
aux environs de Koursk -des lits continus, présentant une assez grande résistance pour servir do pierres de' construction; cette circonstance, jointe à l'absence complète de roches dures dans les terrains voisins, leur a fait donner le nom de Sumarode (pierre naturelle), par opposition à la brique, élément habituel des constructions du centre de la Russie. TOME VIT I, 1865.
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