Annales des Mines (1865, série 6, volume 8)
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a permis de réaliser annuellement par fourneau, sur l'ancien état de choses, une économie de 5 à 6. 000 francs. Emploi des laitiers arénacés comme ballast. etc. - Les sables obtenus, dont la couleur varie depuis le blanc sale jusqu'au brun foncé ou au noir, sont composés de fragments anguleux spongieux et friables ; ils pèsent environ 1.200 kilog, le mètre cube. M. Minary s'en est d'abord servi pour ensabler' les usines qu'il dirige et qui ont actuellement un cachet de propreté inusité dans les établissements de hauts fourneaux, La compagnie des chemins de fer de Lyon en a fait usage comme ballast sur les sections qui relient Bans et Fraisas
Labarre, et pour recouvrir les pierres cassées, qui e prêtent difficilement à la marche aux abords de quelques gares de la ligne de Dijon à Belfort. Dernièrement l'administration municipale de Besançon en a fait venir par bateaux, de 5oo à 600 mètres cubes pour ensabler celles des principales promenades de la ville où a eu lieu l'exposition du concours régional ; malgré un transport à la remonte de 3o kilomètres, elle a réalisé clans cette opération une économie, sur l'emploi des sables du Doubs extraits à la drague,
de 1.000 à 1.200 francs, et sous un autre rapport les pro-, meneurs s'en sont très-bien trouvés. Des laitiers arénacés comme pouzzolanes. A la fin de l'article relatif aux pouzzolanes de la troisième édition du Traité de chimie de MiVI. Pelouze et Fremy, nous trouvons la propositition suivante Les argiles crues ou cuites ne peuvent pas en général se comporter comme bonnes pouzzolanes. Il paraitrait plus rationnel de chercher à utiliser les laitiers des hauts fourneaux, les scories des forges et les autres silicates artificiels analogues, c'est - à- dire facilement et complétement attaquables par les agents de la voie bumide. » On a reconnu depuis que les services de forges doivent être retranchés de cette nomenclature ; et des produits ac-
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DÉCRASSEIM MÉCANIQUE.
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cessoires de la métallurgie du fer, il ne reste plus que les laitiers pour lesquels M. Minary a résolu le problème. Les laitiers de Bans et de Fraisans sont ainsi composés : Silice. Alumine Chaux. Magnésie
0,37 à 0,110 0,18 à 0,20 o,38 à o,l111 0,02 à o,ott
Soufre, acide phosphorique, protoxyde de fer, peroxyde de magnésie. . , . . 0,0a environ.
Ils sont de plus complètement inattaquables par l'acide chlorhydrique, et la silice gélatineuse se manifeste en grande quantité dans la liqueur. M. Fremy, dans un remarquable travail dont il a publié un extrait dans le compte rendu de la séance du 15 mai de l'Académie des sciences, pose en principe que « les véri« tables pouzzolanes sont les silicates qui ne contiennent « que 3o et 4o p. ioo de silice et qui sont assez basiques « pour faire gelée avec les acides. » Les laitiers dont nous nous occupons remplissant ces deux conditions doivent par suite être rangés dans la catégorie des bonnes pouzzolanes ; nous devons ajouter que 100 grammes de laitier blanc porphyrisé mis en digestion pendant quarante-huit heures dans loo grammes d'eau qui contenait omc,150 de chaux a fixé og,o52 de cette base, en d'autres termes, à la fin de l'opération l'eau ne contenait plus que 01,098 de chaux. Les laitiers arénacés ont été essayés dans la confection du
mortier par plusieurs entrepreneurs de travaux publics de la ville de Besançon ; les expérimentateurs m'ont avoué qu'ils avaient obtenu d'excellents résultats, mais ils ont reproché aux laitiers de prendre plus de chaux que le sable du Doubs, et ils y ont renoncé d'une manière générale. Il convient d'ajouter que les sables du Doubs sont des galets calcaires souvent d'assez fortes dimensions, qui ne prennent