Annales des Mines (1865, série 6, volume 8)
Page : Image 117
Révision de 28 janv. 2015 17:01:39, edited by Anonymes
2,4
EXTRAITS DE MINÉRALOGIE (1860 A 1865).
EXTRAITS DE MINÉRALOGIE (1860 A 1865).
225
rature s'élève; il était à présumer, et l'expérience a confirmé cette prévision, que les propriétés optiques biréfringentes, si prononcées dans ce cristal, subiraient en même temps des changements cor.
Nouvelles recherches sur le magnétisme du mica; par M. Plücker.
respondants aux changements de la forme cristalline. On a reconnu, en effet, que la double réfraction éprouve une ditninution sensible à mesure que la température du cristal s'élève ; » car l'indice de réfraction extraordinaire croît rapidement avec la telle rature, et se rapproche de l'indice ordinaire, qui est presque con. stant.
Ces recherches font ressortir l'analogie complète qui existe entre les propriétés optiques et les propriétés magnétiques des cristaux. Elles confirment l'idée exprimée par de Sénarmont que les différences dans les caractères optiques du milieu résultent de l'association en proportions variables de deux espèces optiquement diffé-
Quant au cristal de roche, qui fait l'objet spécial du second nié..
moire, il se dilate deux fois plus dans le sens perpendiculaire l'axe que dans la direction de l'axe. Le rhomboèdre primitif de cette substance s'éloigne donc du cube à mesure que la tempéra. ture s'élève, contrairement à ce qui arrive dans le spath d'Islande; pourtant il y a analogie, en ce sens que la double réfraction devient moins énergique sous l'action de la chaleur ; les valeurs des deux indices se rapprochent l'une de l'autre en s'affaiblissant. (c On voit combien sont singuliers et imprévus la plupart des phé-
nomènes qui se présentent lorsqu'on étudie la dilatation par la chaleur des corps cristallisés, ainsi que les changements correspondants imprimés à la vitesse de la lumière dans l'intérieur de ces corps. » Nous n'insisterons pas sur les conséquences que doivent avoir, au point de vue minéralogique, les résultats des travaux que M. Fizeau poursuit avec tant de persévérance : ces deux mémoires font pressentir des relations numériques extrêmement curieuses et importantes entre des éléments que les minéralogistes avaient jusque-là négligé d'observer.
Recherches sur divers effets lumineux gui résultent de l'action de la lumière sur le corps; par M. E. BECQUEREL. (Annales de chimie et de physique, I. LX1I, p. 5.)
Au moyen d'une disposition fort ingénieuse que réalise un phos. phoroscope, l'auteur a mis en évidence la propriété que possèdent la plupart des corps, et en particulier les minéraux, de restituer la lumière qu'ils avaient absorbée ; la difficulté du problème provenait de ce que le temps pendant lequel se fait cette restitution est extrêmement court, souvent inférieur à quelques millièmes de seconde. Les minéraux les plus intéressants sous ce rapport sont la chaux carbonatée, le rubis, les composés d'urane, les sulfures terreux, e spath fluor, la mellite, la wollastonite.
(Jahrbuch fer mineralogie, t. XXXI, p. 568.)
rentes.
Pyroélectricité de la pyrite; par M. FRIEDEL. (L'Institut, 1360, p. 420.)
L'auteur a recherché si l'hémiédrie de la pyrite était la cause du développement de l'électricité qu'elle fournit par l'élévation de température : la liaison de ces propriétés est manifeste ; quant à l'expression d'une loi nette sur les pôles électriques ou sur la quantité d'électricité développée, M. Friedel n'a pu la formuler à cause
des nombreuses irrégularités ou des macles que présentent toujours ces cristaux.
Le cuivre gris et le cuivre pyriteux aussi, quoique moins conducteurs de l'électricité, sont également pyroélectriques. Sur le dimorphisme du sulfure de zinc; par M. FRIEDEL. (Comptes rendus, t. LiI, p. 983.)
M. Friedel a trouvé sur un échantillon rapporté de Bolivie du sulfure de zinc en masse et en cristaux. L'analyse a donné: 32,6
Zn
Fe
55,6
8,0
Ph 2,7
Sb 0,2
Cu
traces.
Somme. 99,t
Le plomb et l'antimoine proviennent de la gangue qu'il est toujours difficile de réparer ; les nombres précédents conduisent à la formule ZnS, c'est-à-dire à celle de la blende. Néanmoins ces cristaux sont hexagonaux avec pyramides striées dont les faces adjacentes forment un angle de 129 degrés environ.
Quatre clivages conduisent aux faces et à la base du prisme hexagonal.
MM. H. Sainte-Claire Deville et Troost ont obtenu artificiellement un sulfure de zinc hexagonal et ont ainsi confirmé le dimorphisme de ce corps. M. Friedel a proposé de lui donner le nom de wurtzite.