Annales des Mines (1865, série 6, volume 8)
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EXTRAITS DE MINÉRALOGIE (1860 A 1865).
a une vitesse de cristallisation normale qui donne au cristal sa forme type. Un développement plus rapide augmente le nombre des modifications, et, par suite, diminue la largeur des faces. En plaçant ces cristaux dans des dissolutions de richesse variable, on arrive à développer inégalement les diverses faces du cristal formé,
Recherches sur les modifications que l'action de la chaleur peut faire subir à la couleur des substances Minérales; par M. *JANNETTAL
(Comptes rendus, L. LV1IL p. 719.)
Un minéral vert, se rapportant par sa composition aux argiles de filons, a présenté sous l'influence d'une chaleur assez faible, une décoloration complète, qui semblerait devoir être attribuée à la dé-
composition d'une matière organique. Pourtant cette argile renferme une quantité notable d'oxyde de chrome : c'est un fait de plus à ajouter à l'histoire des décolorations des pierres gemmes, en particulier des émeraudes, des topazes, des cornalines.
PRODUCTION DES MINÉRAUX.
EXTRAITS DE MINÉRALOGIE
(1860 A 1863).
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Sur la matière colorante des émeraudes; par MM. MIMER et G. ROSE. (Comptes rendus,
t.
LVIII, p. 1190.)
Les auteurs concluent de leur travail que la coloration de l'émeraude est due à l'oxyde de chrome, suivant l'opinion de Vauquelin, sans cependant contester l'existence d'une matière organique dans ce minéral.
Reproduction de la lévyne; par M. H. SAINTE-CLAIRE-DEVILLE. (Comptes rendus, t. LIV, p. 304.)
L'auteur étudie l'action des solutions alcalines concentrées et surchauffés dans des tubes scellés sur des mélanges de silice et d'aluminium en proportions variables. Ainsi, en chauffant à 170 degrés un mélange en proportions calculées de deux solutions, l'une de silicate de potasse et l'autre d'aluminate de soude, on obtient de petits cristaux hexagonaux qui possèdent la composition et les propriétés optiques de la lévyne. En chauffant à une température plus élevée on n'obtient qu'un sable cristallin presque exclusivement composé de silice. « Cette expérience, remarque l'auteur, me semble digne d'attention en ce sens qu'elle ne permet pas d'espérer qu'on puisse, dans de pareilles
circonstances, obtenir les feldspaths, soit l'orthose, soit l'albite, qui étaient le but de mes recherches, la silice se séparant de l'aSur les circonstances dans lesquelles le carbonate de chaux se dé-
pose à l'étal de spath calcaire, darrogonite on de craie; par M. Gustave ROSE. (Poggendorf Annalen, t. CM, p.
156, et
t. CXII, p. 43.)
Parmi les faits intéressants que signale ce mémoire et qu'il serait difficile de résumer en peu de mots, on remarque que Parragonite peut se former à la température ordinaire ; cela a lieu lorsque les dissolutions sont extrêmement étendues. Aussi une dissolution de carbonate de chaux dans de l'eau chargée d'acide carbonique évaporée doucement, abandonne sur une lame de verre de la craie en petites boules, de la chaux carbonatée en rhomboèdres et de Par-
ragonite en petites baguettes.
luminate alcalin pour cristalliser à part. » Un mélange de silicate et d'aluminate de potasse donne à. 200 degrés un sable cristallin dont la composition se rapproche de celle de la phillipsile.
L'auteur a encore indiqué un mode de formation d'un silicate amorphe ayant à peu près la composition de l'ittnerite. Il n'a pu obtenir ainsi ni Pamphigène ni Pharmotôme, qui semblaient à priori devoir se reproduire. Il est remarquable que dans tous les silicates produits par cette réaction le rapport des quantités d'oxygène contenues dans l'aluminium et dans les bases alcalines (soude et potasse) est toujours le rapport de 5 à 1, qui est en effet très-fréquent dans la nature et en particulier dans les feldspaths.