Annales des Mines (1865, série 6, volume 8)
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TERRAINS.
REVUE DE GÉOLOGIE.
TERRAINS POSTTERTIAIRES.
Bassin de la Seine. M. B elgr a n d (s) a étudié les terrains diluviens du bassin de la Seine, dans lesquels il établit trois divisions; le limon des plateaux ; 2° le diluvium des coteaux; 50 le
diluvium des vallées. Le premier comprend la terre noire de l'Auxois et le limon rouge à briques du cambrésis et de la Brie; on n'y a pas trouvé d'ossements de mammifères.
457 Allemagne du Nord. M. Ber en dt (i) a fait l'étude des dépôts diluviens des environs de Potsdam. Il y distingue trois étages qui sont, en commençant par la partie inférieure L'étage du sable diluvien, composé de grains de quartz et i° quelquefois de feldspath, vraisemblablement empruntés aux granites de la Scandinavie. Ce sable contient des intercalations d'argile diluvienne avec fossiles d'eau douce et ossements de mammouth, de rhinocéros tichorhinus, etc. L'étage des marnes sableuses diluviennes, avec fossiles d'eau douce. 50 Enfin l'étage du sable supérieur ( Decksand ) ou du Lehm, avec galets roulés en grand nombre.
Le second comprend les formations qui se sont produites dans des anses protégées contre la violence du courant diluvien; à cette division se rattache l'arène ou terre à bâtir de la Basse-Bourgogne, C'est au diluvium des vallées que se rapportent, d'après 'M. Belgr a n d, les deux dépôts si connus sous le nom de diluvium rouge et de diluvium gris. Abordant ensuite l'examen de la cause qui a donné lieu à la formation de ces dépôts, M. Belgr a n d admet que, à l'époque diluvienne, toutes les montagnes du bassin de la Seine ont été touchées par des courants limoneux. Les vallées se creusant sous l'action de ces courants, la vitesse allait en diminuant sur les hauteurs, et finissait, selon M. B e Igr a nd, par permettre le dépôt du limon, tandis qu'elle restait assez grande, près du fond, pour empêcher toute précipitation des matières en suspension. Les matériaux lourds entraînés, les sables fins, se déposaient sur les revers opposés des contre-forts, où l'eau perdait de sa vitesse et produisait des tourbillons; ainsi se formait le diluvium des co-
Les formations diluviennes ont pour base tantôt l'argile à Septaria, tantôt la formation lignitifère : elles sont recouvertes par des alluvions, formées de sable alternant avec de l'argile et servant de base à des prairies et à des tourbières. Ajoutons que M. V or tisc h (2) a donné une description complète des espèces de roches et de minéraux trouvées jusqu'ici clans le diluvium du nord de l'Allemagne. L'auteur pense que des courants d'eau ont dû très-bien suffire pour apporter les galets diluviens, et
Maintenant le sable et les galets, en cheminant au fond du lit, laissaient sur les bords, comme autant de témoins, de longues
Autriche.Le terrain diluvien des environs de Bude (Ofen) emprunte un intérêt tout particulier à la présence, au milieu des couches du lôss , et au-dessus des calcaires marneux éocènes,
Il ne croit pas nécessaire d'invoquer le transport par les glaces flottantes, non plus que l'existence de cette calotte glaciaire universelle à laquelle il lui semble qu'on a trop facilement recours aujourd'hui.
Citons également un travail d'ensemble de M. de B en n ings en Fôrder (5), qui a analysé avec soin les diverses formations qu'on rencontre dans les périodes alluvienne, diluvienne ou quaternaire, et tertiaire ; il en a donné une classification en 59 divisions basée sur la nature des dépôts.
teaux.
bandes de dépôts qui constituent le diluvium des vallées. M. Hébert (2), tout en étant d'accord sur plusieurs points avec M. Belgr an d, pense que le relief du sol devait différer notablement, à l'époque quaternaire, de ce qu'il est aujourd'hui, et que la
mer a dû jouer un grand rôle dans la production des dépôts di-
d'une formation de tufs calcaires en bancs horizontaux. Ordinairement la matière de ces tufs est de la chaux carbonatée à grain fin
et cristallin, et, dans plusieurs endroits, on y exploite même un marbre qui rappelle celui des terrains les plus anciens Cependant
luviens.
(2) Bulletin de la Société géologique de France, XXI, 158. (2) Bulletin de la Société géologique de France, XXI, 180.
(s) Die Dilutial Milagcrungen der Mark Brandeburg, 1863. Archio. des Vercins der naturg. in Meclilemburg, 1563; 20. Berlin, 1863.