Annales des Mines (1865, série 6, volume 8)
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REVUE DE GÉOLOGIE.
M. Kr enner (,) y a rencontré, dans une cave de la ville de Buée, un gisement de pisolites bien caractérisé. Ce gisement a plus de 1".5o de puissance, et est formé de grains sphériques dont la grosseur varie depuis celle d'un pois jusqu'à 0-,06 de diamètre, les grains les plus gros se trouvant d'ordinaire à la partie supérieure. ils sont constitués par des couches concentriques, alternativement blanches et jaunes. A l'intérieur se trouve généralement un grain de sable quartzeux ou de calcaire grenu. Leur densité est de 2,876. Ce résultat, rapproché de l'analyse chimique, conduit M. Kr e nner à cette conclusion, que les pisolites de Bude sont de l'arragonite elle doit vraisemblablement son origine à des sources thermales possédant une température d'au moins 3o degrés C. Du reste, il existe encore à Bude, notamment au Kaiserbad et à Altofen , un grand nombre de sources chaudes calcaires; mais elles ne produisent plus de dépôts. Enfin, le grand nombre d'ossements d'éléphants et autres animaux
quaternaires trouvés dans les tufs calcaires des environs prouve que ces sources thermales faisaient de la contrée en question une retraite favorite des grands mammifères de l'époque diluvienne. Danemark.- On rencontre, dans les plaines du Danemark et du Schleswig-Holstein, une formation qui est connue sous le nom d'Ah/, et qui nous paraît analogue à l'Alios des Landes. M. Forchh am m e r (2) avait décrit l'Ahl, il y a trente ans, et depuis, l'ayant retrouvé jusqu'à Anvers, il a jugé utile d'en donner une description nouvelle. La base de l'Ahl est formée par un banc de galets roulés; mais l'Alti proprement dit est un grès tourbeux de 0".15 à om.30 de puissance, constitué par des grains de sable que relie un ciment grisâtre, combinaison d'acide humique et d'hydroxyde de fer. Ce grès retient l'eau, à cause de sa compacité, et les bruyères s'y dévelop-
pent facilement. Comme les racines ne peuvent pas y pénétrer, le sol qu'il fournit est impropre à la végétation des arbres. Au-dessous du grès viennent de ma à 3o centimètres de sable quartzeux pur, puis une couche d'égale puissance, nommée maar, qui passe à la tourbe des bruyères, encore pénétrée par les racines des bruyères vivantes.
L'Ahl ne contient pas de restes organiques, non plus que la
TERRAINS.
que l'el est une formation relativement moderne. M. For chhamm er insiste sur la grande analogie de l'Ahl avec le sable campinien de Belgique et le Zand-diluvium de Hollande, dans lequel i11. Starin g a trouvé des restes d'éléphants.
Suède. - Il y a fort longtemps qu'on a signalé, à Uddewalla, en Suède, une accumulation extraordinaire de coquilles modernes, recouvrant des collines assez élevées au-dessus du niveau de la mer, et qu'on en a tiré des conséquences sur les mouvements que le sol scandinave a éprouvés postérieurement à l'époque tertiaire.
Gwyn Jeffreys (1) a visité cette localité, et en a étudié les coquilles avec un soin particulier. Il signale 97 espèces, savoir : 85 mollusques, 2 polypiers, A cirrhipèdes, o échinoderme, 3 annélides, 3 foraminifères, s éponge.
Norwége. - f'argile marneuse post-tertiaire de la Norwége est caractérisée par la présence de nodules marneux durs, de forme généralement ronde, fortement calcaires, et contenant à l'intérieur de petites particules de mica. Comme on n'avait pas trouvé de fossiles dans ces nodules, leur origine était restée fort incertaine les uns y voyaient de simples concrétions nées dans la marne, les autres les prenaient pour des galets empruntés aux calcaires siluriens.
M. S ars (2) a été assez heureux pour rencontrer une centaine de ces nodules qui renfermaient des fossiles : ces fossiles étaient empiétement pénétrés par la matière calcaire, et avaient tout à fait l'apparence de débris organiques fort anciens; cependant tous appartenaient à des espèces vivantes, Yoldia pyg,inma, Meula tennis, Tellina proxirna, Osmerus arcticus, Ophiura Sarsii. Ces corps organiques ont servi de centres de concentration pour l'élément calcaire, qui s'est accumulé tout autour d'eux. L'Osmerus est un poisson arctique qu'on ne rencontre jamais vivant à la latitude de Christiania; il en est de même pour plusieurs des coquilles fossiles de l'argile. Le froid était donc plus intense à cette époque qu'aujourd'hui.
couche des galets sous-jacente; mais au-dessous de cette dernière, (I) British Association, 1363. Trans., 73. (2) Magazin for .1,taturvidenskaberne. Christiania, 1863.
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Jahrb. d. K. K. g. R., 1S63; 462. Weiss Jahrb., 1553; 769.
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on rencontre une argile contenant la Cyprina islandica et la Corbula nucleus, qui sont des espèces vivantes; on est donc certain