Annales des Mines (1865, série 6, volume 8)
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DÉTENTE DE LA VAPEUR
les pressions trop fortes que contre les pressions trop faibles.
Le flotteur doit être inattaquable par le mercure. De tous les métaux communs, on ne peut donc employer que le fer. La tôle serait possible, mais elle exigerait une maind'oeuvre compliquée ; aussi a-t-on préféré la fonte. La densité de ce corps dépassant la moitié de celle du mercure, si le flotteur était en fonte pleine, la force ascensionnelle serait moindre que la force de descente, résultat contraire à celui qu'on doit rechercher. Il faut donc faire le flotteur en fonte creuse ; mais s'il restait vide, le mercure y pénétrerait presque toujours, soit à travers les pores de la fonte, soit par les ajustements de la tige. Pour éviter cet inconvénient, on le remplit avec un mastic composé de sable siliceux et de bitume peu fusible, tel que le bitume de Judée. Il faut choisir du sable de diverses grosseurs, afin de diminuer autant que possible la proportion du bitume, piloner à chaud le mélange dans l'intérieur du flotteur, puis appliquer le couvercle. L'opération exécutée avec soin donne un remplissage sans vides ni pores. D'autres procédés réussiraient peut-être, mais celui-ci a l'avantage d'être éprouvé. On pourrait aussi faire le flotteur en pierre très-compacte, telle que du marbre. Le siphon doit descendre à environ i mètre au-dessous du fond du réservoir, afin que le mercure ne puisse être lancé au dehors. En effet, pour éviter les pertes continuelles
que donnent presque toujours les soupapes de sûreté prêtes à se lever, on est en général obligé de faire timbrer les appareils au-dessus de la pression normale. En outre, il se produit quelquefois dans la colonne de mercure un mouvement assez rapide pour l'entraîner au delà du point d'équilibre. Il serait facile d'apporter à l'appareil dont la description précède diverses modifications pour en généraliser l'usage. Le tuyau en fer du piston peut être remplacé, sur une
A DES PRESSIONS DÉTERMINÉES.
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partie de sa longueur, par un tuyau en caoutchouc renforcé de toile. Le réservoir extérieur serait alors mobile le long d'une glissière verticale, sur laquelle on le fixerait à telle hauteur qui pourrait convenir. Avec ce dispositif, on peut de l'extérieur, et en quelques instants, changer à volonté la pression de règle. Rien ne s'opposerait même à une marche normale au-dessous de la pression atmosphérique, si des pompes ou d'autres systèmes convenables étaient mis en jeu pour purger les appareils. Dans le cas où l'on craindrait l'usure du tiroir et du tuyau
cylindrique, il est facile d'adopter un tuyau offrant deux faces planes parallèles, où seraient pratiquées les ouvertures
d'admission de la vapeur. Le tiroir se compose alors de deux plaques parallèles convenablement reliées, et par lesquelles l'action de la vapeur s'équilibre encore. Enfin, on peut avec avantage introduire dans l'appareil une nouvelle application d'une disposition que M. E. Rolland a déjà employée pour son thermo-régulateur. Toutefois, avant de la décrire, il ne sera pas sans utilité de présenter quelques considérations destinées à préciser le problème à résoudre : la solution qu'il a reçue en ressortira plus nettement.
Examinons donc avec un peu plus de détail comment fonctionne l'appareil de détente sous l'influence d'un chan-
gement de pression, d'une augmentation, par exemple. Cette augmentation fera évidemment baisser le mercure dans la branche fermée du siphon, et le fera monter dans la branche ouverte. Quand la dénivellation sera suffisante pour que l'excédant de poids qui en résulte pour le flotteur puisse faire équilibre aux résistances passives du système, le mouvement sera sur le point de commencer, et il suffira pour le déterminer du moindre accroisssment dans la pression du réservoir. Mais ce mouvement sera immédiatement soumis à l'action d'une force retardatrice qui croîtra à mesure que
le flotteur s'abaissera, et qui n'est autre que la perte de