Statistique géologique, minéralogique, minéralurgique et paléontologique du département de la Meuse.- Paris : Baillière, 1852. LII-694 p., 22 cm.
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303 entre la Meuse et la-Woèvre, il reste constant que dans la plupart d'enlr'elles les calcaires coralliens présentent des caractères différents sur les deux versants. C'est pour n'avoir pas remarqué cette circonstance que les savants auteurs de la carte géologique de France attribuent essentiellement la direction de ces vallées à celle des courants diluviens. Il nous semble que cette différence dans les caractères des roches n'a pas dû être étrangère à la direction des vallons presque toujours creusés aux points mêmes où la roche change de nature. Nous avons déjà indiqué (page 130) l'existence Faille de d'une faille dans les calcaires blancs crayeux de la vallée de Creue. Cette faille (pi. III, fig. 9 et pi. | ; ; ! IV, fig. 2) est dirigée suivant une ligne E. 17° N. — 0 . 17° S. Elle résulte d'une dislocation des calcaires coralliens inférieurs, de l'oolithe ferrugineuse et des calcaires argileux de l'Oxford-clay qui ont éprouvé un déplacement vertical d'environ 50 m . Le point où elle est le mieux caractérisée est le petit vallon situé au nord de Creue, presqu'au fond duquel l'oolithe ferrugineuse est recouverte parles calcaires blancs, tandis qu'à quelques mètres au sud les calcaires argileux de l'Oxford-clay s'élèvent presque jusqu'au sommet du coteau. Celui-ci est couronné par l'oolithe ferrugineuse qui supporte un lambeau des assises tout-à-fait inférieures du calcaire corallien. L'oolithe ferrugineuse forme la crête du coteau sur une étendue d'un peu plus d'un kilomètre vers l'est. Au delà de cette distance les calcaires blancs contre lesquels elle est adossée sont exploités à un niveau de beaucoup inférieur et presque au pied de la colline.
