Révisions de la page | Historique de transcription | Essai sur la topographie géognostique du département de l’Oise par L. Graves, ancien secrétaire général de la préfecture de l’Oise, de la Société géologique de France.- Beauvais : Imprimerie Achille Desjardins, 1847. XV-804 p., 22 cm.

Essai sur la topographie géognostique du département de l’Oise par L. Graves, ancien secrétaire général de la préfecture de l’Oise, de la Société géologique de France.- Beauvais : Imprimerie Achille Desjardins, 1847. XV-804 p., 22 cm.

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OISE.

deux mètres et demi, dans la section au-dessus du confluent de l'Aisne, qu'on appelé ordinairement la petite Oise ; la profondeur s'accroît, terme moyen, de cinquante centimètres dans le reste du cours. Les plus grandes crues ne de'passent pas îiuit mètres. ^i-^M' La valle'e de la petite Oise est large, si l'on en mesure l'e'tendue entre les coteaux de Cuts, de Carlepont et de Saint-Cre'pin à gauche, et ceux de Grandru, Noyon , Piibe'court, Ganelon à droite, en sorte que la rivière paraît couler dans une plaine. Son cours est à-peu près central jusqu'à Noyon ; il se rapproche ensuite du bord droit, et entame même les pentes des coteaux près de Janville. Le lit, au-dessous de Compiègne, est très-voisin des collines de Jaux et du M eux qui s'e'lèvent à droite, tandis que la basse forêt de Compiègne règne au loin sur la gauche. La disposition est inverse à partir de Yerberie, l'Oise coulant à-peu-près immédiatement au pied du plateau qui porte la forêt de Halatte, et les plaines marécageuses de Chevrières , Houdancourt, Monceaux, sur la rive droite, étant au contraire assez basses pour être inondées par les débordemens dans les années trop pluvieuses. A la hauteur de Rieux et de Verneuil, la rivière est encaissée entre deux coteaux égaux jusqu'à Saint-Leu-d'Essérent; mais ensuite on trouve à gauche la basse plaine de Gouvieux et de la forêt du Lys, tandis que la berge droite constitue les hauteurs de Précy-sur-Oise et de Morancy. La petite Oise avait autrefois une anastomose qui commençait vis-à-vis Varesnes, et qui, après s'être rapprochée de la ville de Noyon, se réunissait au lit principal au-dessous de Sempigny; ce canal secondaire a été supprimé vers la fin du dix-huitième siècle, dans l'intérêt de la navigation. Une autre anastomose prenait sur le bord droit de la rivière près de La Croix-Saint-Ouen, venait au bois d'Ageux, et rejoignait la rivière aux environs de Rhuis : cet embranchement, connu sous le nom de Fossé-de-la-Conque, était plus fréquenté que le lit actuel sous le règne de Charlemagne ; il communiquait avec le lac représenté aujourd'hui par les marais tourbeux de Longueil-Sainte-Marie et d'Houdancourt. Sa disparition complète date de plusieurs siècles. L'Oise contient quelques îles qu'on doit considérer comme le produit d'attérissemens résultant soit des grandes crues,