Révisions de la page | Historique de transcription | Essai sur la topographie géognostique du département de l’Oise par L. Graves, ancien secrétaire général de la préfecture de l’Oise, de la Société géologique de France.- Beauvais : Imprimerie Achille Desjardins, 1847. XV-804 p., 22 cm.

Essai sur la topographie géognostique du département de l’Oise par L. Graves, ancien secrétaire général de la préfecture de l’Oise, de la Société géologique de France.- Beauvais : Imprimerie Achille Desjardins, 1847. XV-804 p., 22 cm.

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PAYS DE BBAY.

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de la Gryphœa virgula, et rapporté par ce motif à l'étage kimméridien des géologues anglais; l'autre, formé de marnes et de grès calcaires, assimilé tantôt au grès vert inférieur, tantôt aux premières couches de la période jurassique. Ces deux systèmes n'en font géologiquement qu'un seul, car on les voit se succéder en stratification concordante partout oii leur supposition est immédiate, et il n'est pas possible, dans ce cas, d'indiquer rationnellement la ligne de séparation. C'est par la considération des fossiles surtout qu'on a voulu établir entr'eux une division artificielle ; et en effet, le groupe inférieur qui recèle la Gryphœa virgula en abondance, rO^/r^<z deltoiiiea, V Ammonites variabilis , etc., appartient évidemment à l'argile de kimméridge, tandis que les couches supérieures renferment des coquilles regardées comme caractéristiques soit des calcaires de Portiand, soit du grès vert. Mais cette distinction est presqu'annulée par la présence incontestable de Coquilles communes aux deux groupes, et par le gisseraent en quelques lieux de fossiles kimméridicns au-dessus des strates du groupe supérieur : ainsi V Ammonites gigas, caractéristique en Angleterre du calcaire de Portiand, existe ici dans toutes les couches et jusque dans les lumachelles formées de Gryphœa virgula; ainsi les Sphœrodusgigas, Pinna granulata, de l étage kimméridien, sont superposés vers Hodenc-enBray aux marnes calcaires pétries de Trigonia supra jurensis, à'Isotardia gibbosa, et autres débris appartenant ailleurs à l'étage portiandien. Ces mélanges ( i ) excluent la possibilité d'une séparation complète entre les deux systèmes, et les relient au contraire par voie d'alternance ou de pas.sage graduel, comme il arrive assez souvent entre les groupes d'une même formation géologique. Les couches du haut-Bray seront décrites, sous la réserve de ces observations. Comme appartenant aux deux étages supérieurs de l'époque jurassique.

( i ) Le même fait paraît avoir été constaté dans les terrains du bas Boulonnais, analogues à ceux du haut Bray. {Fojez Bulletin de la Soc. géol. de France, 2« série, tome 3 , pag. I0t-102j. On remarquera, d'ailleurs, que M ï h u r m a n n et d'autres géologues qui se sont occupés de la chaîne jurassique, considèrent les argiles kimméridiennes à Gryphœa virgula comme subordonnées au terrain portiandien.