Essai sur la topographie géognostique du département de l’Oise par L. Graves, ancien secrétaire général de la préfecture de l’Oise, de la Société géologique de France.- Beauvais : Imprimerie Achille Desjardins, 1847. XV-804 p., 22 cm.
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PAYS DE BRAY.
» tubérance crayeuse, les assises tertiaires successives qui „ constituent une partie du sol des environs de Beaumout,> sur-Oise, de Gisors et d'Ecouis, et qui dessinent 1 ancien l relief de la craie à peu près comme les courbes horizontales >, que l'on trace aujourd'hui sur les plans, dessinent ies pentes „ du terrain. « (Passy , loc. cit., p. 228.) La justesse de cette observation est évidente dans les cantons de Uiaumont et de Méru dont les couches tertiaires forment à leur côté nord une falaise dirigée presque parallèlement à celle du Bray. Maintenant, si l'on compare le niveau de l'axe central à ceux de la ceinture, on trouve que l'étage kimmeridien, plus élevé que la craie de la bordure nord , est aussi haut que certains points de la falaise méridionale; que l'étage néocomien est supérieur vers Courcelle à toute la limite crayeuse ; qu'après s'être montré dans la vallée au-dessous de la craie chloritée , il l'élève à plus de cent mètres au-dessus, sur la ligne médiane du Bray Ces accidens, quoique produits sur une petite échelle, contrarient trop les lois ordinaires de superposition pour être conciliat)les avec elles; leur importance s'accroît d'ailleurs, on le répète , si on a égard à l'étendue restreinte du pays dans lequel ils se sont manifestés. Ils ne peuvent être expliqués que par l'action d'une force qui, agissant du bas en haut, a détruit les relations primitives des terrains. On a soutenu que la protubérarice du haut Bray n'était pas assez considérable pour qu'on dût y voir forcément un effet de soulèvement. Le terrain crayeux qui lui sert, a-t-on dit, de bordure, puissant de plusieurs centaines de mètres en Normandie, en Picardie et à Paris même , s'amincit vers le Bray, au point qu'à la falaise sa tranche ne présente pas plus de cent vingt mètres d'épaisseur entre la superficie de la craie blanche et les sables ferrugineux ; ce fait d'amincissement est commun aux terrains du sédiment placés près d'un terrain plus ancien et offrant une saillie ; les dépôts de sédiment pouvant s'effectuer sous une certaine pente , l'inclinaison assez faible , vers le sud-ouest, de la falaise méridionale , ne serait pas nécessairemeut une preuve du relèvement du Bray : ainsi le phénomène de dénudation est le seul résultat incontestable ressortant du relief de cette petite contrée. Il est possible qu'en effet l'emplacement du Bray ait formé (1 abord un relief sur les pentes duquel le calcaire crayeux
