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EMPLOI DES EAUX D'ÉGOUT EN AGRICULTURE.

of,o4. D'après nos expériences, on peut compter sur un « produit résultant de l'épuration de 6 kilogrammes, à

io francs les î oo kilogrammes, soit o',o6, ce qui donne« rait un bénéfice considérable... Mais il est à craindre que « la grande quantité de cet engrais n'en fasse descendre le prix, et qu'au lieu de 10 francs, on ne soit obligé de le « vendre 5 francs, ce qui ne donnerait plus que le prix de « revient ; peut-être même serait-on forcé, dans le coramencement , de le céder aux cultivateurs à raison de

«3 francs le mètre cube. » Or, à raison de 3 francs, cela

PROCÉDÉS AGRICOLES.

tement à ses eaux d'égout. Il se peut au contraire qu'à raison de circonstances spéciales, urgence de combattre l'infection, impossibilité d'employer les eaux en arrosage de prairies, etc., elle ait intérêt à faire un sacrifice pécuniaire plutôt que de demeurer dans l'état actuel. Mais cela ne prouverait nullement que l'épuration chimique est par elle-même un procédé satisfaisant ni qu'on doit la recommander d'une manière générale. Il est bien évident, au contraire, que ce n'est là qu'une solution faute d'autre, et que c'est cette autre qu'il faut, par conséquent, s'appliquer à trouver.

ferait of, o 18 de recette contre of, o4 de dépense, et même à

raison de 5 francs, on aurait, non pas le prix de revient, comme on l'avance, mais seulement o',o3 contre of,o4 de dépense. Ces résultats paraîtront encore bien plus insuffisants si l'on songe : I° que M. Maridort a calculé la va-

leur des boues d'après les éléments qu'elles contiennent, comparés poids pour poids aux éléments du fumier de ferme. Or tout le monde sait que le fumier de ferme possède, indépendamment de ses éléments chimiques pris abstraitement, une valeur effective de constitution, que les boues sont loin de posséder au même degré, surtout avec la forte proportion de charbon qu'elles contiennent; 2° le prix de revient de or,o4 est formé en comptant moins de of,02 par mètre cube épuré, pour la main-d'oeuvre, les frais généraux, l'intérêt et l'amortissement du capital (les réactifs entrent pour 2°,2 71). Or, d'après les résultats observés en Angleterre, ce chiffre serait sensiblement dépassé ; 3° le prix de ,2o fr. à l'état anhydre ou de 10 fr. à l'état hydraté moyen est assigné sans tenir compte des frais de transport pour amener la boue aux champs. Le cultivateur ne payerait

donc jamais ce prix entier, et cela d'autant moins que la production des boues étant plus considérable, il faudrait s'adresser à des consommateurs plus éloignés.

Nous ne prétendons pas conclure de là que la ville de Reims, en particulier, aurait tort d'appliquer un pareil trai-

CHAPITRE II. PROCÉDÉS AGRICOLES OU EMPLOI SUR LES TERRES CULTIVÉES.

Les méthodes agricoles ont pour but essentiel d'employer les eaux d'égout à l'état naturel, c'est-à-dire telles qu'elles sortent des villes, pour l'arrosage des cultures et spécialement des prairies permanentes. Cette circonstance que les eaux sont utilisées dans l'état même où elles se présentent, sans traitement préalable ni préparation d'aucune sorte, caractérise précisément le procédé et le distingue de tous les autres ; elle en fait le mérite et l'originalité, et ramène les choses à ce respect du circulus, proclamé comme loi nécessaire de la vie (*). L'ar7 (*),, Les lois de la nature, dit excellemment M. Henry Austin, rapporteur du General Board of Geallk, ne souffrent point de halte. « Le simple éloignement des matières en décomposition n'est qu'un expédient. Le grand cercle de la vie, de la mort et de la reproduction doit être fermé ; et tant que les éléments de la reproduction

ne seront pas employés pour le bien, ils travailleront pour le mal. » La conséquence de cette doctrine, c'est que les matières