Annales des Mines (1869, série 6, volume 16)
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EMPLOI DES EAUX D'ÉGOUT EN AGRICULTURE.
ENTREPRISES D'IRRIGATIONS.
moins riches et ont moins de valeur que celles qui se trouvent dans des conditions normales. Ces eaux proviennent de
qui est le plus près de la mer, appelée Figgate Whims,
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70 à 80000 habitants, concentrés dans la vieille ville. Elles sortent du côté est, à un endroit nommé Sunny Bank, sur la route de Berwick, et forment un ruisseau découvert qui contourne sur ce point une prairie très-favorablement disposée pour l'arrosage. De là le ruisseau coule au nord jusqu'à la ferme de Lochend, qui comprend environ 52 hectares d'argile ou de sable, avec sous-sol rocheux. M. Scott, qui l'occupe, s'est donné beaucoup de mal pendant ces dix dernières années, disent les délégués, pour appliquer l'eau dans les meilleures conditions possibles. Il peut 4rriguer
une partie de ses terrains par gravitation ; pour le reste, il a fait construire une roue hydraulique de quatre à cinq chevaux, faisant marcher quatre pompes qui remontent l'eau sur 5 hectares, moyennant une dépense annuelle de 250 à 5oo francs. La majeure partie de sa terre porte du ray-grass d'Italie, qu'il faut labourer et réensemencer tous les trois ans. Il fait trois coupes par an et arrose trois fois entre deux coupes ; sur 12 hectares il a obtenu cinq coupes. Il vend tout le produit à des nourrisseurs de vaches : il n'a pas fait le compte du poids, mais il a assuré au comité que sa terre, qu'on aurait difficilement louée auparavant 520 fr.
l'hectare, rapportait aujourd'hui 1.500 francs l'hectare. M. Scott a aussi un bassin ou réservoir, dans lequel il laisse l'eau déposer et d'où il retire une quantité considérable de
matière noire, de nature animale, qu'il estime un engrais très-actif. Les Craigentinny meadows sont plus connus que les prai-
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est absolument formée d'un sable pur que le moindre coup de bêche ramène à la surface ; mais à l'ouest de la route, le sol est formé d'un bon limon, passant à l'argile compacte près des bâtiments.
L'eau d'égout arrive de la ville par un canal découvert et est distribuée par des rigoles sur la surface de la terre, laquelle est dans des conditions plutôt favorables, par suite d'une bonne inclinaison vers lainer. Les renseignements obtenus sur les lieux par le comité métropolitain, relativement à la quantité d'eau appliquée, n'ont pas été concluants, car aucun moyen mécanique de jaugeage n'ayant été prévu, il est impossible de faire une estimation même approximative. Mais il n'y a aucun doute sur les résultats eux-mêmes : les
coupes d'herbes sont affermées annuellement à l'enchère et
le prix atteint de 1.250 à 1.750 francs par hectare, dans la partie basse, et même, sur quelques points de la partie
haute, il s'est élevé jusqu'à 2.500 francs par hectare. L'acheteur a le droit de faire autant de coupes qu'il veut, du 1" avril au io octobre, époque où le propriétaire rentre en jouissance de sa terre et fait pâturer des moutons pendant six semaines avant l'hiver. Certaines parties du terrain passent pour être irriguées depuis deux cents ans, mais la plus grande partie l'est seulement depuis trente-cinq ans elle a été au début ensemencée en gazon varié et ne l'a pas été de nouveau. La terre qui avoisine la côte ne valait pas auparavant 16 francs de loyer par hectare : elle en vaut aujourd'hui plus de 1.5oo. Il faut faire observer que ni
M. Scott, à Lochend, ni M. Miller, à Craigentinny, ne
ries de Lochencl. Elles sont sur le bord de la mer et lon-
payent rien à la ville d'Édimbourg pour l'eau d'égout, qui,
gent la route entre Leith et Portobello, à environ 2. 5oo mè-
depuis un temps immémorial, s'est écoulée au ruisseau
tres d'Édimbourg. Elles sont la propriété de K. Samuel Christy Miller. Il y a là en tout une centaine d'hectares,
où ces agriculteurs s'alimentent ; mais il ressort des chiffres ci-dessus qu'elle a une valeur réelle, qui doit s' éloigner peu de 11 à 12 centimes par mètre cube. Cette valeur serait vraisemblablement accrue d'un quart et portée à 14 ou 15 cen-
dont 8o sont arrosés par gravitation et 20 au moyen d'une machine à vapeur. Leur nature varie beaucoup : la partie