Annales des Mines (1869, série 6, volume 16)
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EMPLOI DES EAUX D'ÉGOUT EN AGRICULTURE.
ENTREPRISES D' IRRIGATIONS.
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fent les espèces plus fines et moins robustes) , mais cet azote serait fourni aux racines des plantes dans l'état même où il se trouve originairement dans l'eau d'égout, et ne 'serait libéré qu'en tant que de besoin, au fur et à mesure qu'il serait réclamé par la végétation. On a fait valoir aussi
- aux délégués du conseil métropolitain qu'un autre effet
de l'acide phénique était de détruire les insectes parasites, mais les délégués se sont abstenus d'exprimer aucune opinion sur -ce point, comme sur le précédent, désirant, ont-ils dit, rapporter -simplement ce qu'ils avaient vu et entendu. Quant à nous, nous sommes disposé à croire que les -avantages résultant de l'emploi de l'acide phénique sont à peu près illusoires, et que cette pratique serait sans doute abandonnée si elle n'était pas exercée par l'inventeur même du désinfectant. Des irrigations sont également installées dans quelques autres localités, Worthing, Norwood, Malvern, Tavistock, et partout où l'opération est sagement conduite, on constate que les résultats sanitaires sont excellents : « A Worthing, disent les commissaires de 1866-186-7, nous avons trouvé le système qui fonctionne depuis un an, irréprochable. Pas un seul cas de maladie n'a été attri« En ce qui concerne Norwood, dibue à l'arrosage. » sent-ils plus loin, aucune plainte n'a été formulée par les personnes qui représentent ce district dans le conseil de salubrité de Croydon. » A Malvern, le concessionnaire
dans de simples habitations. « Il n'y a pas de raison, -« avaient dit les commissaires de 1866, pour que tout liquide d'égout, soit des villes ou des villages, soit des maisons isolées, ne soit pas appliqué aux terres, au lieu « d'être écoulé directement dans les cours d'eau. » En confirmation de ce précepte, déjà plusieurs entreprises de ce genre se font remarquer en Angleterre. A la prison de Stratford, à l'asile des aliénés de Broadamor et dans d'autres établissements Similaires, on utilise aujourd'hui sur les champs les liquides provenant des bains, de la cuisine,
des eaux, M. Mac Cann, s'est engagé, en retour du don gratuit que lui en fait la ville, à les désinfecter complètement
eaux impures au bassin de dépôt, sont formées par des tuyaux en poterie vernissés, assemblés hermétiquement.
par l'arrosage. Il les répand sur 20 hectares de prairies, -et la Municipalité se déclare très-satisfaite de l'exécution 4u contrat.
Quant aux conduites d'arrosage ou de distribution, ce sont simplement des tuyaux de drainage ordinaires, posés à la surface, et à travers les joints desquels l'eau s'épanche sur les champs. On n'a pas fait le compte exact de la dépense, mais elle est peu élevée et, au dire des administrateurs, fort au-dessous du bénéfice qu'elle procure. Près de 8 hectares de terrains graveleux sont ainsi arrosés et portent
Nous ne terminerons pas ce paragraphe sans faire con-
naître les applications que cette méthode féconde est -en voie de recevoir dans les plus modestes bourgades ou même
des waters-closets, etc. A Broadmoor notamment, le système
a été installé dans d'excellentes conditions, par les soins de M. Menzie, intendant de la forêt de Windsor. Le nombre
des habitants de l'asile est de 600. Il s'agissait naturellement de proportionner les frais d'installation au peu d'importance d'une telle population. M. Menzie a donc introduit dans la méthode des grandes villes quelques modifications en harmonie avec les circonstances particulières dans lesquelles il se trouvait. Les deux principales de ces modi-
fications ont consisté à isoler complétement les liquides impurs d'avec les eaux pluviales ou d'arrosage fournies par les toits, allées, cours, jardins, etc., et à séparer mécaniquement, sans intervention d'agent chimique, les matières solides en suspension. De la sorte, on a pu réduire la ca-
nalisation au dernier degré de simplicité. Les conduites imperméables qui desservent les habitations et amènent les