Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1869, série 6, volume 16)

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EMPLOI DES EAUX D'ÉGOUT EN AGRICULTURE.

ENTREPRISES, D'IRRIGATIONS.

cutés dans un délai de quatre ans et demi à partir de la

gout, réunies dans un seul émissaire sur la rive droite de la Senne, seront amenées à l'usine de décantation au moulin Saint-Michel, à 5 kilomètres en aval de Bruxelles. Cette usine consistera simplement en bassins de dépôts, dont la superficie, avec les dépendances, couvrira 12 hectares. La

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date de l'arrêté. Ils devraient donc être terminés, et l'épuration en vigueur, le 29 mai 1871. La durée de la concession est de soixante-six ans. La compagnie reçoit de la ville, in-

dépendamment de là libre disposition des eaux d'égout, une subvention de quatre millions une fois payée, et une rente annuelle de to o. 000 francs en capital, équivalant à peu de chose près à un capital de deux millions de francs. C'est en tout par conséquent une subvention une fois pa.),ée de six millions (*), non compris bien entendu celle qu'elle reçoit pour le drainage proprement dit. Les eaux de Bruxelles sont, comme celles de Londres,.

chargées de toutes les déjections de la population, ainsi que des résidus d'un très.grand nombre de fabriques éche-

lonnées le long de la Senne, et qui cesseront désormais de s'évacuer à cette rivière. Le volume des liquides n'est pas actuellement très-considérable, mais avec la distribution d'eau projetée pour un avenir prochain, il, atteindra

ville se charge d'exproprier, pour le compte des concessionnaires, ces terrains qui sont compris par l'arrêté royal dans la déclaration d'utilité publique. Au sortir des bassins, les eaux se déverseront sur des prairies en exploitation, ré-

gulière, dont l'étendue, laissée à l'appréciation des concessionnaires, devra être telle en tout cas que l'épuration' soit e aussi parfaite qu'à Blind Corner (Croydon), c'est-à« dire, sans odeur dans le voisinage » (*). La compagnie' se procurera à ses périls et risques la surface nécessaire' à l'arrosage. Toutefois, l'autorité municipale s'engage, si la compagnie le demande, à faire toute diligence auprès du gouvernement pour obtenir l'expropriation pour cause d'utilité publique des terrains dont il s'agit(*). On pense que le

sans doute le chiffre de 4o. 000 mètres cubes par jour, soit environ 15 millions de mètres cubes par an. Les eaux dé-

(*) L'article 17 de la convention passée le 15 juin i866 entre la ville de Bruxelles et les concessionnaires fixe un minimum de surface d'arrosage de Go hectares. Ce minimum est évidemment trèsinsuffisant, car les 15 millions de mètres cubes prévus pour l'année,.

() On remarquera cette particularité que, contrairement à ce

répandus sur 6o hectares, donneraient 250.00o mètres cubes àl'hectare, soit une hauteur d'eau de 25 mètres. Nous doutons qu'aucun terrain cultivé, aussi perméable et aussi bien drainé qu'on veuille le supposer, pût faireface d'une manière durable à l'épuration d'un pareil volume de liquide. En mettant un zéro de

qui s'est passé à Londres, ici l'emploi des eaux d'égout par une compagnie a donné lieu à une subvention importante (qui équivaudrait

pour la compagnie de la rive nord de Londres à Go millions environ). Il ne faudrait pas en conclure qu'en Belgique on n'a pas attribué aux eaux d'égout la même valeur commerciale qu'en Angle-

terre. La subvention en effet a eu en vue uniquement de tenir compte des circonstances extérieures qui étaient fort différentes. Ainsi, les travaux pour amener les eaux depuis la ville devaient être, relativement à l'ensemble, bien plus coûteux que l'aqueduc embranché sur le réservoir du conseil métropolitain.; en outre, les concessionnaires étaient tenus de construire une usine de décan, tation; enfin ils avaient, pour pratiquer l'irrigation, à se pourvoit' de terrains aux portes même de Bruxelles, terrains nécessairement fort chers, tandis que la compagnie de Londres n'avait qu'a endiguer des sables concédés gratuitement par l'État, lesquels, tous travaux faits, ne devaient ressortir qu'au prix modique de mille francs environ l'hectare.

plus au chiffre de la surface, soit 600 au lieu de 6o, on rentre dans des conditions plus normales, 25.000 mètres cubes par hectare; c'est à peu près le contingent adopté par la compagnie de Londres

pour ses sables littoraux. Fort heureusement pour la ville de Bruxelles, ce minimum est corrigé par la clause générale qui exige, en tout état de cause, la surface nécessaire pour une épuration aussi Parfaite qu'a Croydon. Du reste la compagnie concessionnaire reconnaît elle-même, toute la première, l'impossibilité pratique de ce minimum , et elle a en vue, nous disait M. Smith, d'arroser, si elle peut soles procurer, non pas Go hectares, ni même

60o, mais bien 1.800 hectares, lesquels recevraient ainsi de 8 9.000 mètres cubes, ce qui est une dose excellente. ("*) L'article 26 de la concession porte : cc De son côté, le col-