Annales des Mines (1869, série 6, volume 16)
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EMPLOI DES EAUX D'ÉGOUT EN AGRICULTURE.
ENTREPRISES D'IRRIGATIONS.
maisons. Ce flot trouble détermine sur Te 'sol une sorte de colmatage qui tend à en exhausser continuellement le ni-
part? On peut en trouver une mesure approximative au
veau. Pour le maintenir, on a soin, au bout de quelques
se vend couramment le double de celle des autres ca-
années, d'écrouter la terre sur plusieurs centimètres. L'humus ou terreau ainsi retiré constitue un engrais de premier
naux (). 11 semble donc que l'addition des matières issues
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ordre que recherchent les maraîchers et dont la vente donne environ 600 francs par hectare. Essayons d'assigner une valeur à l'eau d'égout de Milan. Les 100.000 mètres cubes par jour, répartis sur 1. 000 hectares, représentent une consommation quotidienne de
100 mètres cubes à l'hectare ou une dose annuelle de 36. 000 mètres cubes. Or, avons-nous dit, le produit net est de 600 francs. La valeur de l'eau de la Vettabia est donc de of,o167 le mètre cube. Mais ce n'est point là, remarquons-
le bien, de l'eau d'égout ordinaire : c'est de l'eau d'égout étendue de six fois son volume d'eau pure ; en effet, le débit de la Vettabia représente, pour une population de t 5o. 000
moyen de ce fait que, dans le Milanais, l'eau de la Vettabia
du drainage donne à cette eau une seconde, valeur égale à celle qu'elle .possédait déjà, et que conséquemment les
éléments qui vont se diluer dans 7 mètres cubes de la Vettabia ont une valeur égale à la moitié de o',i 16 ou à o1,o58: Mais pour avoir l'eau d'égout normale il faut délayer ces éléments dans 1 mètre cube d'eau 'pure, ce qui ajoutera à leur valeur celle de cette eau elle.-même, soit un septième de o1,o58 ou un peu plus de of, oo8. Le mètre cube de liquide d'égout, ramené à la composition normale, sera donc fina-
lement coté à près de or,o7. Or nous ne nous écartons pas ici beaucoup des chiffres que nous avons déjà eu occasion de poser, puisque nous avions précédemment fixé à of,o5 envi-
ron la valeur correspondant à la dose de 4o.000 mètres
âmes, un contingent de 700 litres par tête et par jour, ce
cubes, et que, dans le cas actuel, la dose est précisément de
qu'on peut considérer comme le septuple de la consommation normale d'une ville où le drainage est assez imparfait. Il faudrait donc multiplier la valeur ci-dessus par 7 pour rentrer dans les conditions d'une eau d'égout ordinaire ; on au-
56.000 mètres cubes. Nous obtenons, on le remarquera, un chiffre un peu plus favorable (of,o7 au lieu de of,o5), ce qui tient éidetriment à cette double circonstance : 10 que
rait ainsi of,116 pour la valeur de cette eau. Mais il y a
le ciel de la Lombardie est beaucoup plus propice aux hautes doses que celui de l'Angleterre ; 20 que les eaux de la Vet-
une autre correction en sens inverse à faire subir à ce chiffre.
tabia étant très-faiblement chargées de matières organi-
En effet, quand on arrose avec 7 mètres cubes d'eau de la Vettabia on ne se trouve pas dans les mêmes conditions que si l'on arrosait avec un seul mètre cube d'eau d'égout ordinaire; car à l'action des matières fertilisantes s'ajoute
ques, on est beaucoup moins exposé à saturer la végétation. Il n'est même pas douteux, eu égard à ces considérations, que l'eau ressortirait à un prix plus élevé encore, à of, 1 peut-être, si le drainage de la ville de Milan était plus parfait et si les marcites ne subissaient pas la concurrence des irrigations ordinaires qui couvrent cette fertile contrée.
celle des six autres mètres cubes d'eau pure, action qui dans un climat comme celui de l'Italie est loin d'être négligeable. En d'autres termes, l'arrosage, abstraction faite de tout engrais, a ici sa vertu propre, dont il faut tenir compte. Quelle est la valeur de cet arrosage, pris intrinsèquement? Comment doit se répartir le profit net, entre les principes fertilisants d'une part, et l'eau pure d'autre
800 francs l'once au lieu de Ltoo francs. L'once mesure un
débit de 44 litres à la seconde.
TOME XVI, 1869.
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