Annales des Mines (1869, série 6, volume 16)
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GÎTES MINÉRAUX
ET MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION DE L'ALGÉRIE.
une richesse moyenne de 58 p. loo de plomb, 1117 grammes d'argent et 6d5cig.,8 d'or par quintal de minerai.
Minerais de cuivre de Tadergount.
Le produit net de la vente de ces minerais a été de 167.678 fr. L'exploitation du Kef Oum Theboul est une des premières et des plus prospères de l'Algérie. Les seules conditions défavorables sont : un climat généralement malsain, mais que des travaux récents de desséchement contribueront sans doute à assainir, un port d'embarquement, celui de Lacalle, défectueux principalement en hiver, enfin l'absence d'une route carrossable de la mine à la mer, où sur 12 kilomètres les transports s'effectuent encore à dos de chameaux. Du reste, l'administration se préoccupe de faire disparaître ces derniers inconvénients. Minerais de enivre d'Ain Barbar.
Gîte concédé.
L'étendue de la concession est de 1.317 hectares. Le nombre des ouvriers employés à la fin de i866 était de 61, dont 15 Arabes. Le gisement comprend plusieurs filons métallifères donnant des oxydes et des oxysulfures noirs de cuivre dits terres noires, dont la teneur en cuivre varie de 8 à 15 p. 100, et des pyrites de cuivre avec mélange de blende noire, de pyrite de fer et quartz dont la
teneur, après un triage à la main, est de 8 à. 9 p. 100 de cuivre, enfin comme produit accessoire, du cuivre de cémentation extrait des tas de déblais pyriteux en décomposition. L'exploitation est bien dirigée. La production de 1865 a été de 0.249 quintaux métriques de minerais de cuivre d'une teneur de 8 à 9 p. ioo, valant 90.7041,80 surie lieu de production. Cette somme n'a pas couvert complétement les frais d'exploitation, qui se sont élevés à 100.000 francs environ. Les minerais sont vendus généralement à Marseille pour être réexpédiés en Angleterre, aux prix de 1`.30 à 1145 le kilogramme de cuivre contenu. Les minerais d'Aïn-Barbar ayant à supporter un transport sur
essieux de i2 kilomètres de la mine à la mer, par une route de montagnes à fortes pentes, un embarquement sur un point peu abrité du littoral et un entrepôt entre le carreau de la mine et le port de Boue, se trouvent grevés de frais considérables. On comprend dès lors qu'une amélioration des voies de transport et des moyens d'embarquement puisse réduire les frais supportés aujourd'hui par lamine d'Aïn-Barbar, et par suite placer cette mine dans une situation plus prospère.
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Gîte non concédé, situé clans le cercle de Takitount en Kabilie ; il comprend trois petits filons de cuivre gris avec gangue de calcaire, de quartz et de sulfate de baryte. Les travaux exécutés jusqu'à ce jour n'ont pas encore permis d'apprécier la richesse du gisement. Minerais de plomb argentifère de Taguelmount, dans le Bou Thaleb.
Gîtes non concédés. Situés à ho kilomètres de Sétif, ils étaient -anciennement exploités sur une grande échelle par les indigènes qui traitaient le minerai d'une manière toute primitive. Ce dernier consiste en un mélange de plomb sulfaté ordinairement en masses terreuses, d'une couleur ocreuse, de plomb carbonaté, cristallisé, à l'état adamantin et de plomb sulfuré (galène), à petits grains couleur d'acier. Les gangues sont l'argile et la baryte sulfatée. Ce minerai contient en moyenne 58 p. 100 de plomb métallique et no grammes d'argent pour roo kilogrammes de plomb d'ceuvre. Les gîtes du Bou Thaleb sont irrégulièrement disséminés dans les calcaires et paraissent constituer un faisceau de veines. Ils ont une grande importance industrielle et sont en ce moment l'objet de travaux sérieux de la part d'un explorateur européen. Ils sont au milieu d'une contrée riche en eau et couverte de belles forêts, de sorte qu'il sera facile de construire sur place l'usine de fusion. Les transports jusqu'au littoral sont estimés aujourd'hui de 120 à 130 francs la tonne. Minerais de cuivre et de plomb argentifère de Ghit oum Djin, dans les montagnes
de l'Aurès, subdivision de Batna.
Gîte non concédé, connu depuis longtemps par les indigènes. Il est en ce moment l'objet d'une sérieuse exploration européenne ; il appartient à un immense filon métallifère dont on a pu suivre les
traces sur plus de 25 kilomètres de longueur, et qui fournit du cuivre gris plus ou moins argentifère et de la galène, avec une gangue de calcaire spathique et de baryte sulfatée. Il se trouve au milieu d'un pays dont le climat est sain et tempéré, où abondent les eaux vives et les essences forestières. Mal-
heureusement il est éloigné de la mer, et l'on ne peut estimer à moins de 15o francs le prix de transport de la tonne jusqu'au littoral ; on devra dès lors construire sur place les usines pour le