Annales des Mines (1869, série 6, volume 16)
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ries adhérentes par un lavage à l'eau bouillante, au risque, il est vrai, d'attaquer aussi de cette façon une partie du sodium proprement dit. En tout cas, le métal alcalin doit exercer sur le produit final une heureuse influence ; au moment de la refonte pour acier, il doit agir de nouveau sur le phosphore et le soufre. t 5. Scorie. - Le deuxième produit de l'affinage Heaton,
est la scorie alcaline, provenant de l'action du nitrate de soude. Je me suis borné à analyser d'une façon complète deux échantillons, la scorie de la première opération et celle de la cinquième. Mais je me suis assuré que les scories
des quatre premières opérations sont presque identiques entre elles, ainsi que celles des quatre dernières. On a déjà vu que ce sont deux types bien distincts, dus aux proportions si différentes de silicium dans les deux fontes. Voici les résultats SCORIE
SCORIE
ÉLÉMENTS DOSÉS.
Silice
Acide phosphorique Acide sulfurique Soufre Chlore. Soude. Chaux
Magnésie
Protoxyde de fer Protoxyde de manganèse . Oxyde de vanadium.
de la H opération. (Fonte blanche de Longwy.) 0,310 0,158 0,007 0,006 0,007 0,304 0,010
traces 0,144 0,046 0,005 0,997
251
DU PROCÉDÉ MATON.
EXAMEN
25o
de la
opération. (Fonte grise de Hayanges.)
0,540 0,016 o,005,',
Soufre, en très-faible
partie, à l'état d'aride sulfurique.
0,002 0,290 0,008 0,004 0,080 0,041 0,006 0,992
La scorie de la huitième opération, partiellement sée, m'a donné
analy--
Silice.
0,5/15
Acide phosphorique Soude. Protoxyde de fer
o,o18 o,5o5 o,o8o
Protoxyde de manganèse.
0,44
Chaux.
o,005
Soufre, chlore, vanadium , magnésie, etc., par différence.
0,015 1,000
Les scories, provenant des deux fontes, renferment les mêmes éléments et àpeu près la même proportion de soude,
mais les scories opaques et ternes de la fonte blanche de Longwy sont riches en acide phosphorique, tandis que les scories vitreuses des fontes grises de Hayanges sont siliceuses, en sorte que la nature des scories vient à l'appui des conclusions précédentes sur la déphosphoration moins avancée des fontes siliceuses. La proportion d'oxyde de fer est également moindre dans les scories siliceuses de la fonte
de Hayanges que dans celle de la fonte de Longwy, mais dans les deux cas, la teneur en fer est faible, et le déchet tout à fait minime. Dans les opérations, faites sur la fonte de Longwy, le poids de la scorie est, en effet, comme nous le verrons, d'environ Go kil., c'est-à- dire moins de 9 p. ioo du poids de la fonte soumise à l'affinage. Or les 0,144 de protoxyde de fer correspondent à 0,112 de fer métallique, dont les 9 p. too forment 0,0101; ce qui prouve que, par l'action du nitre, on n'a pas oxydé au delà de 1 p. ioo fer de la fonte. D'autre part, en traitant la fonte de Hayanges, le poids des scories est au maximum de 85 kil., soit 12 p. roo du poids de la fonte, et comme la scorie ne contient que o,o8 de protoxyde de fer ou 0,062 de fer métallique, la fonte n'a également cédé à la scorie que 0,062 des 12 p. 100, soit o,0086 de fer métallique, c'est-à-dire moins de 1 p. roo. On voit donc que dans ce procédé la perte sur le fer est presque nulle, et que le déchet n'est dû qu'a l'oxydation des matières étrangères. Cela confirme le