Annales des Mines (1869, série 6, volume 16)
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DU PROCÉDÉ HEATON.
EXAMEN
chiffre de 6 p. oo, trouvé ci-dessus comme moyenne des opérations faites sur la fonte de l'usine de Hayanges. Les scories renferment des grenailles métalliques. On les a séparées avec soin, à-raide du barreau aimanté, avant de soumettre la matière à l'analyse. La scorie de la première opération a donné 8,5 p. 100 de grenailles ; celles des cinquième et huitième opérations, entre 5 et 6 p. 00; mais ces chiffres sont variables ; ils dépendent du choix des échantillons, et, en général, comme nous le verrons, la proportion des grenailles est plus forte. Les fontes de Longwy et de Ha-y-anges, ainsi que nous
venons de le dire, donnent des scories tout à fait différentes. L'eau et les acides ne les attaquent pas ,de la même façon.
L'eau décompose facilement les scories de la fonte de Longwy. Il en résulte à froid une dissolution verte qui passe au jaune par la séparation, d'un léger dépôt :noir. La liqueur renferme du sulfure de sodium qui noircit l'argent, et c'est ce composé qui retient d'abord un peu de sulfure
de fer, et conserve en dissolution le sulfure vanadique. L'eau n'enlève cependant qu'une partie de la soude ;. elle transforme le silico-phosphate en un .composé basique, soluble dans l'eau, .formé surtout de phosphate de soude, et en un résidu insoluble, retenant la majeure partie de la silice, un tiers environ de l'acide phosphorique et la ,totalité des bases non alcalines. Le vanadium aussi est eu partie retenu par le silicate insoluble. Lorsqu'on humecte la scorie et qu'on l'abandonne à l'air, elle se décompose en partie ; le silicate de soude se transforme en carbonate. En traitant par l'eau la scorie de.la 'Première ,opération, on en dissout les o,586, et l'on trouve, dans la partie soluble, 8 à 9 p. 100 de silice, 25 p.100 d'acide .phosphorique
et 62 p. 100 de soude ; tandis que le résidu insoluble est formé de 5o p. ioo de silice, 9 à io p. 100 d'acide phos-
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phorique, Io à ii p. 100 de soude et environ 5o p. ioo d'oxydes de fer, de manganèse, etc. Si l'on compare ces chiffres à l'analyse proprement dite, on voit que l'eau enlève à peu près les 5/6 de la soude, le 1/10 de la silice et les 2/5 de l'acide phosphorique. L'acide chlorhydrique attaque complétement la scorie de la fonte de Longwy. Il y a dégagement d'hydrogène sulfuré.
En évaporant à sec et reprenant par l'acide, il reste en général de la silice pure ; mais si l'on chauffe trop et si l'acide employé n'est pas très-concentré, il peut arriver aussi que la silice retienne divers phosphates. à excès d'acide (1. , Le vanadium se concentre surtout dans la dissolution alcaline, mais se trouve aussi partiellement entraîné par le phosphate magnésien. La nuance bleue des sels et la. coloration rouge du su lfo-vanadate ammoniacal ne laissen t à cet: égard .aucun
doute. Par des attaques au nitre,, j'ai d'ailleurs constaté l'absence du chrome et vérifié la formation de l'acide vanadique.
L'eau attaque aussi les scories de la fonte de Hayanges. A chaud, la liqueur est colorée en brun par du sulfo-vanadate sodique, mais la dissolution se compose surtout de silicate de soude à excès de base. La scorie n° 5 abandonne
à l'eau les 0,59 de son poids.; la scorie n° 8, les 0,34. Dans les deux cas, le résidu insoluble se ramollit au rouge sombre. La dissolution aqueuse renferme les 2/5 de la soude, la moitié de l'acide .phosphorique, et près du tiers de l'acide silicique. Ni l'acide chlorhydrique ni l'acide sulfurique n'attaquent entièrement la scorie de la fonte de Hayanges ; elle est trop excès siliceuse pour cela. Il reste un -Silicophosphate, primitive. d'acide, formant les 0,25 à o,5o de la scorie Pour doser la silice, on a attaqué la matière au-carbonate (1 H. Rose observe, dans son Traité d'analyse, que beaucoup de phosphates acides calcinés ne sont pas solubles dans les acides.