Annales des Mines (1869, série 6, volume 16)
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PROCÉDÉS NOUVEAUX DE FABRICATION
de M. Martin. Reste la question des frais. M. Ponsard assure pouvoir obtenir, avec les Minerais riches de l'île d'Elbe ou du Sommo-Rostro, environ 2,000 kil, de fonte par 24 heu-
res, en ne consommant que goo à i000 kil, de houille, par tonne de fonte, tant pour la réduction que pour la fusion, Je ne conteste pas ces chiffres ; ils me paraissent admissibles. Mais l'avantage résultant de cette faible consommation ne serait-il pas plus que compensé par l'entretien des appareils et l'élévation de la main-d'oeuvre? M. Ponsard évalue, il est vrai, à douze jours la durée moyenne d'un tube, ou à environ mille kil, la production de la fonte par chaque tube. Mais, à cet égard, une expérience plus prolongée est nécessaire pour pouvoir se prononcer. Le four Siemens lui-même exige également des répara-
tions fréquentes ; la sole, au contact des laitiers, devra souvent être renouvelée. Malgré cela je ne veux pas condamner d'avance le système nouveau. Pour les cas ordinaires, c'est-à-dire pour les minerais communs, et lorsque le coke ou le charbon de bois ne sont pas très-chers, le
système des hauts fourneaux ne me semble pas pouvoir être détrôné par ce procédé de réduction en vase clos.
Mais là où le coke et le charbon manquent, et
lorsque les minerais sont riches, fusibles et réductibles, je ne crois pas le procédé impossible, si d'ailleurs on avait
DE FONTE, FER ET ACIER.
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7. Procédé Ellershausen.
Une question plus importante et plus grave, surtout au point de vue de l'hygiène et de la conservation des hommes, est celle de la suppression du puddlage. Les procédés Bessemer et Martin pour les fontes pures, le mazéage et le procédé Heaton pour les fontes ordinaires, ont déjà restreint le domaine du puddleur.
D'autre part, le puddlage mécanique tend à rendre moins pénible le travail de l'ouvrier. Un nouveau pas vient d'être fait dans cette voie par un ingénieur allemand, M. Ellershausen ,
établi à Pittsburg, aux États-Unis, Le procédé consiste à mêler mécaniquement du minerai riche à la fonte en fusion, et à soumettre directement le mélange figé au corroyage ordi-
naire. Le procédé est pratiqué déjà dans plusieurs forges des environs de Pittsburg, et se trouve mis à l'essai, en ce moment même, à l'usine de Dowlais, dans le pays de Galles. Les détails dans lesquels je vais entrer sont en partie extraits d'un journal américain, le New-York Semi-Weekly Times, et en partie fournis par MM. Blair et Gillon, qui connaissent
de visu le système en question. M. Gillon, professeur de métallurgie à l'école de Liége, a visité Dowlais, d.ans le courant de juin, et y a vu fonctionner l'appareil Ellershausen. M. Blair, ingénieur américain, parcourt l'Europe, en vue d'y installer le nouveau procédé pour le compte de l'inventeur.
Le procédé consiste à préparer des briquettes avec un
à sa disposition des tourbes, des lignites, des houilles sèches, ou même des déchets de bois. Ces combustibles, inférieurs ne peuvent être employés dans les hauts fourneaux, tandis
mélange intime de fonte granulée et de minerai broyé. Cela rappelle, à quelques égards, le procédé d'affinage par granulation du baron de Rostaing; mais la proportion d'oxyde
qu'ils peuvent alimenter les fours Siemens à l'aide d'un gazogène. Ainsi M. Rinman vient de m'apprendre qu'à Nora, à l'aide du gazogène Lundin, il est parvenu it
est plus forte dans les briquettes américaines et assure
préparer l'acier fondu, par la méthode Martin, en ne. faisant le même conbustible, ou là tourbe ordinaire, pourrait facile-
en un grand anneau horizontal en fonte, soutenu par des galets, et recevant, à l'aide d'un pignon, un mouvement lent autour de son axe (Pl. III, fig. 10 à 12). Le diamètre
ment donner de la fonte par le système nouveau de
extérieur atteint parfois 5 à 6 mètres, et la vitesse de
M. Ponsard.
rotation est au maximum, à la circonférence, de o'r-.4o
usage que de sciure de bois de pin. A plus forte raison
mieux l'épuration de la fonte. L'appareil, à l'aide duquel on obtient le mélange, consiste