Annales des Mines (1869, série 6, volume 16)
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SUR L'EMPLOI AGRICOLE DES RÉSIDUS
d'azote. Dans un échantillon que nous avons analysé', et qui était un mélange de sciure de bois de chêne, de peuplier et de sapin, nous n'avons trouvé que o.17 p. 100 d'azote à l'état sec; la proportion de cendres a été de 0.87 p. 100. En traitant un gramme de cette sciure dans son état ordinaire, c'est-à-dire contenant 12 p. ioo d'eau, par la litharge, nous avons obtenu un culot de plomb de ce qui correspond à un pouvoir calorifique de 2712. Si l'on recommence, à l'aide de ces chiffres, le calcul que nous avons fait à propos des débris de teillage du lin (page 527),
on verra qu'il y a plus d'avantage à employer la sciure de bois comme combustible que comme engrais. On l'applique
d'ailleurs à ce premier usage pour la production de la vapeur qui active les scieries du département des Ardennes. Nous avons recueilli des cendres produites sur une grille de chaudière à vapeur, dans une scierie de Mohon, par un mélange de résidus de bois de chêne, de peuplier et de sapin, et nous avons trouvé la composition suivante : Charbon. Sable Silice soluble dans la potasse
Acide carbonique Id. phosphorique
.
sulfuriqu:,, Chlore. . . .
Oxyde de fer et alumine. Chaux Magnésie. Potasse. Soude
555
DE QUELQUES USINES.
3,20 22,90 19,10 11,70 1,77 0,17 0,41.
4,36 32,00 1,18 1,80
1,24
99,85
Les effets des cendres de végétaux sont trop connus pour que nous insistions ici sur ce point.
X. CENDRES DE HOUILLE.
Nous avons analysé un échantillon de cendres de houille, blanches et assez bien incinérées, recueillies sous la grille d'un four donnant, dans l'usine métallurgique de Messempré. Nous avons obtenu les résultats suivants Eau hygrométrique et eau combbée. Argile et sable Silice soluble dans la potasse Oxyde de fer et alumine Carbonate de chaux. Chaux libre Sulfate de chaux Chlorures alcalins. Traces de magnésie et de soufre
11,65
60,50 4,75 26,75
i,86 0,55 1.00 0,16 100,22
Ces cendres, mêlées avec de la chaux, sont employées avec grand succès sur les terres fortes et argileuses des environs.
On voit, d'après cette analyse, que les cendres de houille ne renferment que fort peu de matières salines, et qu'elles
agissent plutôt comme un amendement que comme un engrais.
L'argile calcinée et le sable qui s'y trouvent en forte proportion les rendent très-propres à diviser les terrains argileux.
Elles paraissent surtout produire de bons effets sur les prairies artiticielles et sur les pâturages, à la dose de 4o à 5o hectolitres par hectare. Cette dose doit être renouvelée fréquemment, car on a remarqué dans les Ardennes que l'action ne s'en fait pas sentir très-longtemps.